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Une plante unique au monde menacée sur nos rives

SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Des 17 espèces de plantes présentes sur le littoral de notre territoire, quatre ont été désignées menacées ou vulnérables.

Des plans de rétablissement, de gestion et de conservation ont donc été mis en place à partir de lois gouvernementales visant la protection des espèces en situation précaire. 

Ces temps-ci, l’organisme la Fondation québécoise pour la protection du patrimoine naturel effectue de la sensibilisation en ce qui concerne principalement la gentiane de Victorin. « Cette espèce est endémique, ce qui veut dire que sa présence se limite à une seule région géographique », de préciser la chargée de projet Marie-Noëlle Juneau. 

« On la retrouve entre Grondines, près de Trois-Rivières, jusqu’à Saint-Roch-des-Aulnaies, le long de la rive. Il y a aussi une mention historique dans le secteur de Saint-André-de-Kamouraska », ajoute-t-elle. 

La gentiane de  Victorin est facilement repérable sur les rives lors de sa floraison au mois d’août, par ses magnifiques fleurs bleu violacé dressées sur des tiges de 10 à 50 cm. Chaque plant peut compter de 1 à 30 fleurs. 

La rareté de l’espèce s’explique en partie par son étroite niche écologique confinée à la partie supérieure du littoral et par son mode de reproduction par graines qui se déplacent au gré des conditions hydrologiques du fleuve. 

Protéger son habitat

Par une décision du ministère de l’Environnement au Fédéral, cette désignation d’espèce menacée permet la mise en place d’un plan d’action, qui prévoit un programme de rétablissement et de protection de l’habitat. 

Le projet est financé par le Programme d’intendance de l’habitat (PIH) pour les espèces en péril d’Environnement Canada. « Les municipalités sont sensibilisées également. Lorsqu’elles ont des actions ou des permis à émettre qui touchent l’espèce, elles sont maintenant avisées du statut de la gentiane, par exemple », indiquait également madame Juneau.

La plante a été menacée au fil du temps par les remblais construits par le gouvernement ou les riverains. « Les milieux humides ont aussi été pas mal malmenés par le passé », de conclure madame Juneau.