LA POCATIÈRE – Une jeune fille de Saint-Pascal, Léa Bissonnette-Lavoie, mène un parcours exemplaire depuis quelques années pour sensibiliser ses pairs à la question du poids, de l’image corporelle et des normes sociales de beauté.
Léa a d’abord remporté un concours auprès de l’organisme ÉquiLibre en 2013, alors qu’elle était en secondaire 2. « Mon texte d’opinion traitait des images de corps filiformes qui devaient changer et qu’il fallait faire sa part pour que ça change dans la société », explique-t-elle.
Toujours ralliée à cette cause aujourd’hui, elle a eu l’initiative de présenter à son école, le Collège Ste-Anne-de-La-Pocatière, un kiosque de sensibilisation à cet effet. Elle invitait les garçons et les filles de son âge à discuter du sujet et à voter pour le Prix Image/In, à partir de publicités télés, qui félicite les entreprises québécoises en faveur d’une représentation saine et diversifiée du corps dans le monde de la mode, des médias et de la publicité.
« Si tout le monde donne son opinion et en parle, par exemple sur les réseaux sociaux, ça peut faire changer les façons de faire de l’industrie », estime-t-elle. « On le voit de plus en plus dans le Elle Québec ou Véro. Si les filles et les gars ne se retrouvent pas dans les seuls modèles qu’on leur propose, ça doit se rendre jusqu’aux décideurs pour que ça change ».
Léa ajoute qu’elle reçoit une bonne écoute de ses confrères et consoeurs à l’école, ce qui indique que le message passe parfois peut-être mieux quand il vient d’une jeune fille de 15 ans, qui les comprend.
Cette dernière a été appuyée dans ses démarches par Noémie Demers, infirmière, et Noé Julien-Brassard, intervenant en psychologique au Collège. « Sincèrement, on ne fait que l’appuyer, tout le mérite lui revient », précisent-ils. « Ce qu’elle fait nous aide également nous, dans nos interventions. C’est un excellent complément », d’ajouter Noémie Demers.
Léa Bissonnette-Lavoie, qui est aujourd’hui en secondaire 4, entend mener d’autres actions en ce sens au courant des prochains mois. « Je crois que je serais maintenant rendue à aller discuter avec les jeunes d’âge primaire », conclut-elle.
