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« Le monde change à une vitesse jamais atteinte », selon Jean-François Lépine

LA POCATIÈRE — Le monde vit sa plus grande révolution politique et économique sans que ce soit le résultat d’une guerre, observe l’ancien journaliste de Radio-Canada, Jean-François Lépine. Parce qu’il possède, entre autres, un excellent système d’éducation, le Québec doit cesser d’avoir peur de bouger et profiter des opportunités que cette situation lui apporte.

« Le monde change à une vitesse jamais atteinte », a lancé M. Lépine devant les étudiants du Cégep de La Pocatière et les autres personnes venues l’entendre, lundi midi, à la bibliothèque de l’institution. Ces changements représentent des opportunités pour le Québec. On a des institutions de haut savoir. La Chine, par exemple, représente une banque d’étudiants pour le Québec. Plusieurs pays émergents sont en pleine croissance, dit-il. Les entreprises de ces marchés émergents réclament des technologies de pointe. « Elles auront besoin de créativité et c’est une de nos forces », soutient Jean-François Lépine. Il ne faut pas avoir peur, car la peur paralyse, a lancé M. Lépine. Ces changements auxquels le monde est confronté auront des impacts sur les ressources et sur l’environnement. Il faudra changer nos façons de vivre, a expliqué M. Lépine en exposant différentes statistiques. Selon lui, le monde s’urbanise à une vitesse folle. 

Le journaliste

Auteur du livre Sur la ligne de feu dans lequel il raconte son parcours de journaliste à l’étranger, Jean-François Lépine a aussi parlé de ce métier qu’il a pratiqué pendant 42 ans. Souvent exposé au danger, Jean-François Lépine se considère chanceux d’avoir couvert les grands changements qui ont façonné le 21e siècle. Il a notamment parlé de son travail au Cambodge, ayant accompagné les Khmers rouges pendant deux semaines et de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Jean-François Lépine a aussi abordé la crise des médias qui fait en sorte que les revenus publicitaires sont à la baisse. Il reconnait que ce n’est pas facile présentement pour un jeune québécois qui veut devenir journaliste à l’international. Optimiste, il y a, dit-il, de nouvelles façons de faire. « Avec de l’imagination, il y a des ouvertures possibles », croit-il.