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La présence obligatoire 24 heures, un écueil pour le Domaine Angélique

LA POCATIÈRE – Les gestionnaires de la résidence pour personnes âgées autonomes le Domaine Angélique de La Pocatière demandent un allègement des règles en ce qui concerne l’obligation de la présence d’une personne 24 heures sur 24.

Dès novembre, le Domaine Angélique, une résidence pour personnes âgées autonomes de 33 personnes, devra avoir une présence physique en tout temps, ce qui ne fait aucun sens, de l’avis du président de l’OMH de La Pocatière, M. André Gaudette, instigateur d’une lettre envoyée aux différents élus concernés. Précisons d’abord qu’en résidence autonome, aucun soin à la personne n’est proposé. 

« Au niveau de la sécurité, dès son inauguration en 2006 le Domaine avait recours à un service d’appel d’urgence fixe (tirette) dans toutes les pièces des appartements et des lieux communs », précise monsieur Gaudette. Entre le premier janvier 2013 et le 6 février 2015, aucun appel n’a été relevé la nuit, et ce, « malgré le vieillissement des résidents ». Selon son conseil d’administration, la facture qui serait refilée aux résidents pour le salaire, les avantages, les cours et l’installation d’un système est d’environ 300 $ par mois de plus pour chacun. « Je ne crois pas que ces gens sont en mesure d’absorber ces coûts », ajoute André Gaudette.

Une partie de la clientèle du Domaine Angélique est à faible revenu, dont 50 % éligible au programme PSL (programme de subvention au loyer). « Si nous n’obtenons pas notre certification parce que nous refusons de nous conformer à cette loi, nous allons devenir une simple résidence à logements et ces gens n’auront plus accès au programme financier », déplore-t-on. L’organisation interpelle le gouvernement rapidement à ce sujet, car le bail doit être signé en juillet et ne peut être rouvert, advenant une réelle obligation d’augmenter les coûts. 

Au ministère

Au ministère de la Santé, il semble y avoir une certaine ouverture à réévaluer le tout. « Des analyses sont présentement en cours afin de proposer des modifications au règlement, qui permettront de trouver un juste équilibre entre le rehaussement de la sécurité et de la qualité des services dans les résidences privées pour aînés et le maintien de l’accessibilité à ce type d’habitation pour les personnes âgées », a déclaré, au Placoteux, Marie-Claude Lacasse, responsable des relations avec les médias.