LA POCATIÈRE/MONTMAGNY — Les enseignants du Cégep de La Pocatière et du Centre d’études collégiales de Montmagny ont tenu le 1er avril dernier une ligne de piquetage symbolique devant leurs établissements. Ils dénoncent la lenteur des négociations entourant leur convention collective échue depuis la veille.
Depuis janvier, les négociations amorcées avec le gouvernement n’avancent pas aussi vite que celles menées par les employés de soutien et les professionnels, déplore Éric Ouellet, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM). « On ne sait pas pourquoi ça bloque. Le climat à la table de négociation est respectueux, mais on ne règle rien », dit-il.
Essentiellement, les enseignants demandent une amélioration de leurs conditions de travail. « Le Conseil du trésor propose un gel de nos salaires alors que ceux-ci ont pris un retard par rapport au coût de la vie et il propose un recul de nos droits liés à la retraite », explique M. Ouellet. Il chiffre ce retard salarial à 7 % comparé aux enseignants de collèges privés et à ceux de l’Ontario. Selon M. Ouellet, cet écart passera à 11 % en 2019 avec ce que propose le gouvernement.
Cégeps en région
De plus, selon Éric Ouellet, c’est la survie des cégeps en région qui est menacée. Les membres du SEECLPM dénoncent également les nouvelles coupes budgétaires annoncées dans le réseau collégial. Juste pour La Pocatière, c’est 500 000 $ de moins à un budget déjà amputé de 180 000 $, dit-il. « Cela affecte les services directs aux étudiants », déplore le représentant syndical.
Éric Ouellet a souligné que le piquetage symbolique de mercredi dernier était légal puisqu’il se tenait sur l’heure du dîner et ne perturbait en rien les activités du Cégep.
Le SEECLPM, affilié à la FNEEQ-CSN, est représenté par l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC) qui regroupe 20 500 membres, soit l’ensemble du corps professoral des cégeps publics.
