SAINT-PASCAL- L’École secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal est reconnue pour ses nombreux projets : la course Claudie Ouellet, l’entreprise étudiante Claudi-O, la café étudiante, l’école entrepreneuriale… mais ces efforts ont-ils porté fruits ?
« Définitivement », affirme la directrice Geneviève Soucy. « C’est tangible. Une jeune fille pour qui les maths étaient un calvaire s’est étonnée de réussir à la caisse de la cafétéria. C’était une victoire en soi », ajoute-t-elle. Tous ces projets et l’impact sur le cheminement des élèves font maintenant la renommée de l’institution et en font un modèle au sein de la Commission scolaire. « Nous sommes en effet une petite école, mais avec de gros projets. Les jeunes savent qu’ils ont le pouvoir de faire des projets, de changer les choses et ça, ça crée tout un lien d’appartenance ».
Les parents dans tout cela
La récente publicité du gouvernement sur la persévérance scolaire montre le temps octroyé par les parents à leurs jeunes d’âge primaire dès le début de la petite école, puis un certain détournement lorsque le jeune atteint l’âge de l’adolescence, une publicité-choc qui dérange. « C’est en effet un défi. À l’arrivée au secondaire, on dit aux parents de venir nous rencontrer avec leur enfant et ils sont parfois surpris. Les parents disent parfois qu’ils ne sont pas capables d’aider leur ado dans la matière. Mais on leur dit : ça c’est notre travail. Vous, intéressez-vous à lui, guidez-le, aidez-le à avoir de bonnes méthodes. Des fois ce n’est pas évident, car la période de l’adolescence, c’est quelque chose, mais votre jeune a besoin de sentir que vous êtes là, que vous vous intéressez… même si ça ne paraît pas », indique madame Soucy.
Épuisant?
Mener de nombreux projets en lien avec la persévérance scolaire peut en soi être épuisant pour les professeurs, convient Geneviève Soucy. « Mais les résultats sont concrets, c’est payant. Nos profs y croient. Ils créent des liens d’attachement dans d’autres moments que dans la classe. Et ça les aident justement, une fois de retour en classe ».
La pédagogie avant tout
Madame Soucy tient toutefois à préciser que la persévérance ne passe pas juste par les activités. « Ce sont d’elles dont on parle, mais on n’oublie pas notre mission de base, qui est la pédagogie. On alloue, par exemple, des heures aux enseignants pour aider des élèves à risque. C’est le prof lui-même qui sort un moment avec ses élèves plus en difficultés. On le fait beaucoup en mathématiques et en français. Des efforts comme ceux-là, il y en a beaucoup. Il ne faut pas oublier notre mission première ».
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