LA POCATIÈRE / SAINT-ANDRÉ – Vous croyez que la pluie encourage les touristes à s’envoler davantage vers le Sud cet été? Vous avez raison. Par conséquent, vous croyez que notre région souffre touristiquement de la mauvaise température? Vous avez tort.
Chez Voyages La Pocatière, le téléphone ne dérougit pas depuis le début de l’été. « Les gens sont paniqués. Les gens travaillent 50 semaines par année et ils ont deux semaines de vacances. Ils ne veulent pas les passer dans la flotte, alors ils réservent à la dernière minute », de signifier Danie Jean, propriétaire de Voyages La Pocatière. « Si on compare avec les étés précédents, la demande est facilement 30 % plus forte. C’est pourquoi les prix sont plus élevés qu’à l’habitude à ce moment-ci de l’année. Mais des rabais, il en reste encore quand même », ajoutait-elle.
Kamouraska
Plus dans le Sud, moins sur la Côte-du-Sud. Tout cela paraît logique. Étonnamment, au Kamouraska, le début de la saison touristique 2015 surprend. Une augmentation de 16,4 % du nombre de touristes a été enregistrée à la Maison régionale touristique de La Pocatière, comparativement à l’an dernier. Au total, c’est 4 794 visiteurs qui sont arrêtés en 38 jours d’opération, alors qu’ils étaient 4 009 l’an dernier.
En ce qui a trait aux nuitées, les touristes ont prolongé leur séjour d’une nuit, atteignant une moyenne de trois. L’an dernier à pareille date, la moyenne était plutôt de deux. « Franchir le cap d’une troisième nuitée est exceptionnel pour notre région », de s’exclamer Pascale Dumont-Bédard, directrice générale de Promotion Kamouraska, corporation responsable de la promotion touristique de la MRC.
Plein air
À la SEBKA de Saint-André, on corrobore les statistiques avancées par Promotion Kamouraska, notamment sur les nuitées. « Le camping est très bon, les gens sont là. Mais l’offre s’est tellement bonifiée au Kamouraska ces dernières années que c’est maintenant possible de s’organiser, même quand il pleut. De plus en plus de gens réservent pour deux jours et plus », de souligner Pierre Lemire, directeur de la SEBKA.
Toutefois, côté plein air, Pierre Lemire ne s’en cache pas, l’achalandage est moins présent. L’escalade et le kayak de mer sont les principales activités qui ont souffert du mauvais temps. « C’est sûr que c’est moins bon que l’an passé au niveau des activités, mais il faut toujours faire attention avec les statistiques. L’an passé, 2014 a été ma meilleure année de tous les temps. Cette année, j’ai eu mon meilleur mois de mai à vie, mais juin a été décevant. Je tiens des statistiques depuis 1990, mais j’ai bonifié mes services au fil du temps. Il faut toujours faire attention quand on compare », partageait-il.
Avec la baisse du dollar canadien et plusieurs visiteurs venant des États-Unis et des provinces maritimes déjà présents, pas étonnant que les principaux acteurs restent optimistes, à mi-chemin de la saison estivale. Et comme philosophait bien candidement Pierre Lemire : « Il ne faut pas trop se fier aux conditions météo qu’on annonce, ça change tout le temps. »
