LA POCATIÈRE / SAINT-PASCAL – Malgré un printemps froid et pluvieux, les fraises ne sont pas en retard cette année. Autant à La Pocatière qu’à Saint-Pascal, les maraîchers sont en mesure de répondre à la demande de la clientèle, et cela, au même moment que l’an dernier. Toutefois, la quantité varie d’un endroit à l’autre.
À la Ferme Cybèle de La Pocatière, ce n’est pas le printemps qui a posé problème, mais plutôt l’hiver. « L’hiver a été très ardu. On a eu du gel dans les champs. La paille et les clôtures à neige n’ont pas été suffisantes pour protéger nos plants. Parce que certains sont morts, j’ai décidé de ne pas ouvrir à l’autocueillette cette année. J’ai juste assez de fraises pour mes cueilleurs », expliquait Sophie Demougeot, copropriétaire, qui ne croit pas être en mesure de revenir à son plein rendement avant les deux prochaines années.
Malgré cet inconvénient, la production n’est pas plus tardive cette année. « Chez nous, en temps normal, c’est toujours début juillet. Et avec toute l’eau qu’on a reçue, c’est quand même bien parti, les fraises sont grosses et je trouve que c’est une belle saison », ajoutait-elle.
Aussi productrice de framboises, Sophie Demougeot s’attend à une excellente année. « Les plants ont des racines plus profondes, donc ils n’ont pas été trop touchés par le gel cet hiver ».
Saint-Pascal
À la Ferme Alexandre Pelletier, à Saint-Pascal, la nature semble avoir été plus favorable. « On s’imaginait en retard, mais ce n’est pas le cas », précisait M. Pelletier. « L’hiver n’a pas été trop difficile. J’ai de bons brise-vents et la couverture de neige a été assez bonne pour les plants. La quantité est normale », ajoutait Alexandre Pelletier, ouvert à l’autocueillette, comme à l’habitude.
Fait intéressant, les quantités de pluies auraient été parfaites au goût de M. Pelletier. « On a eu des pluies régulières, pas des pluies diluviennes. Ça m’a permis de ne pas avoir recours aux tuyaux d’irrigation cette année », expliquait-il. Du temps et de l’argent économisés.
Fraises trop précoces?
Des façons de faire différentes et de nouvelles variétés de fraises expliquent pourquoi les consommateurs ont l’impression que la saison des fraises régulières peut prendre du retard. « Certains producteurs couvrent les plants avec des couvertures, ce qui cause une précocité », spécifiait Alexandre Pelletier.
Autrement, l’impression d’une saison plus longue est souvent causée par la fraise d’automne, une variété récoltée à la toute fin de l’été. À Saint-Pascal, Alexandre Pelletier n’en produit pas, alors qu’à La Pocatière, la Ferme Cybèle en a déjà cultivée. Toutefois, elle a cessé sa production il y a quelques années afin de se consacrer entièrement à la fraise d’été.