SAINT-PACÔME – L’artiste Émilie Rondeau a décidé d’offrir un clin d’œil hivernal aux pentes de la Station Plein-Air, en pleine canicule de juillet. L’œuvre éphémère, réalisée à partir de plastiques agricoles, a été réalisée les 6 et 7 juillet.
Depuis près d’un an, un nombre important de bénévoles et de partenaires financiers travaillent à la relance de la Station Plein-Air de Saint-Pacôme. Si les activités se sont succédé à un rythme constant depuis Noël, rien n’avait encore été proposé pour maintenir l’intérêt de la population envers la Station, durant la saison estivale. « Pour moi, c’est une façon de parler de la Station, dont l’avenir est toujours en questionnement. Je voulais profiter de l’été pour attirer une attention positive vers la montagne, lui donner un beau coup d’œil! », de mentionner l’artiste, Émilie Rondeau.
Plastiques agricoles
L’utilisation des plastiques agricoles n’est pas anodine dans l’œuvre d’Émilie Rondeau. « Quand j’ai pensé le projet, la matière n’était pas collectée sur le territoire. C’était un autre enjeu que je voulais aborder en les utilisant », ajoutait-elle.
Et c’est à partir de ces plastiques agricoles qu’Émilie aura dessiné des figures emblématiques de Saint-Pacôme, comme un chat, symbolisant la Côte-des-Chats, et un poisson qui remonte le courant de la rivière (ou la pente), en écho aux saumons de la Rivière-Ouelle. « Je voulais que ça soit très accessible, ludique et en lien avec l’histoire de Saint-Pacôme », précisait-elle.
Financement
L’œuvre, qui a nécessité plus de deux jours d’installation, aura bénéficié d’une subvention de 15 000$ venant du CALQ, de la CRÉ et de la Commission jeunesse. La municipalité de Saint-Pacôme est aussi partenaire dans l’aventure, en offrant les services de deux employés municipaux durant les deux jours de réalisation de l’oeuvre.
Avec la disparition des CRÉ et des Forums jeunesses, ainsi qu’une diminution des budgets au Conseil des arts et des lettres du Québec, Émilie Rondeau avoue s’inquiéter sur les futures opportunités de subventions, dans le futur. « On espère seulement que les choses vont se remettre en branle rapidement. Ça serait impossible de penser des projets aussi fous, aussi ambitieux, sans ces montants là », concluait-elle.
L’œuvre d’Émilie Rondeau sera présente sur les pentes de la Station Plein-Air jusqu’au tournant de l’automne.