L’ISLET — La conférence-causerie intitulée Quelle planète pour nos enfants? Comprendre le réchauffement climatique, présentée le 11 août à Montmagny et le 12 août à L’Islet, a permis à une trentaine de personnes d’échanger sur la gravité de la crise climatique qui menace la vie sur Terre.
Dès l’ouverture, la conférencière Louise Morand donnait le ton : « Ce ne sont pas de bonnes nouvelles que je vous apporter ». L’enseignante et chercheure en éducation a dressé un portrait des principaux enjeux liés aux émissions de carbone (CO2) dans l’atmosphère, qui causent des bouleversements environnementaux et climatiques : destruction du plancton — source de la moitié de l’oxygène de la planète —, perte de biodiversité marine et terrestre, événements climatiques extrêmes, impacts sur les rendements agricoles et sur la santé humaine… Les constats actuels sont très préoccupants, et les changements se produisent de manière plus rapide que les prévisions des climatologues. Chaque jour, selon des études sérieuses, la chaleur piégée par les gaz à effets de serre dans l’atmosphère est équivalente à l’énergie libérée de 400 000 bombes atomiques.
Madame Morand a relaté les problèmes liés à la privatisation et l’épuisement des ressources d’eau potable à travers le monde et l’élévation du niveau des océans qui menace les grandes villes côtières du globe. La fonte de la glace aux pôles a aussi pour effet de diminuer la réverbération des rayons solaires et de libérer le méthane enfoui dans le pergélisol.
Est-il trop tard? Selon la conférencière, « non, si nous agissons dès maintenant et de manière sérieuse, car il y a urgence de diminuer notre dépendance envers les hydrocarbures et d’effectuer un virage vers des énergies faibles en carbone. Pour cette raison, les projets canado-québécois d’exploitation et de transport du pétrole des sables bitumineux et des hydrocarbures non conventionnels, que nos gouvernements continuent de voir positivement, sont clairement incompatibles avec ces objectifs ».
Cette conférence a été présentée en collaboration avec STOP oléoduc Montmagny-L’Islet.
