Des questionnements de la part des résidents de la zone rurale de Saint-Pascal

SAINT-PASCAL- La salle du conseil municipal de St-Pascal était pleine lors de la dernière séance. Plusieurs résidents du secteur rural avaient des questions à poser aux élus.

C’est à l’initiative de madame Réjeanne Beaulieu que ces interrogations sont survenues. « On se demande si les taxes que nous payons reviennent suffisamment au monde du rural », résume-t-elle. Rappelons que le regroupement avec la paroisse remonte à mars 2000. « Je crois que l’on paie plus de taxes depuis, mais qu’on ne profite pas plus des programmes, qui servent plus la ville en tant que telle ». Cette dernière affirme avoir envoyé des documents informatifs à environ 250 portes de son secteur, ajoutant avoir reçu environ 200 réponses de personnes qui se questionnent à savoir si elles sont bien représentées. « À mon avis, les priorités sont données plus à la zone urbaine, à la ville », ajoute madame Beaulieu, faisant référence aux investissements dans les infrastructures. 

Perception

« C’est difficile de calculer ou de démontrer d’un côté comme de l’autre, mais c’est bien certain que nous prenons en compte les deux secteurs lorsqu’il est temps de mettre en place des projets», d’indiquer le maire de Saint-Pascal, Rénald Bernier, lorsque questionné à ce sujet. 

« Il y a peut-être deux éléments de perception là-dedans et c’est ce que nous avons indiqué aux gens lors du conseil. D’abord, le programme de Taxe d’accise sur l’essence, qui nous permet de dépenser 1,2 M $ sur 5 ans, se terminait et il fallait utiliser l’argent dans les délais. Nous avons dû repousser des travaux dans le secteur rural sur l’autre période de 5 ans, mais ce sera fait. Aussi, sur le compte de taxes, les résidents du secteur urbain ont remarqué une baisse par rapport au rural, car deux vieux emprunts venaient à échéance dans leurs cas. C’est donc une question de perception », résumait le directeur général, Jean Langelier. 

L’élu et le directeur se disent à l’écoute des questionnements des citoyens, mais rappellent que les investissements sont effectués par priorité et pour l’ensemble des 3500 citoyens. On estime au tiers le nombre de résidents dans le secteur rural. « C’est sûr que ça apparaît qu’il y a plus de projets dans le secteur urbain, puisque la priorité avec les programmes gouvernementaux est à l’aqueduc et aux eaux usées, ce qu’il n’y a pas dans le rural. Les bâtiments sont aussi situés plus dans la ville », concluait le maire.