RIMOUSKI — La semaine nationale des proches aidants se tient cette année du 1er au
7 novembre. Cette semaine de reconnaissance est l’une de ces occasions qui nous sont données pour dire merci à une personne proche aidante de notre entourage.
Nous avons tous autour de nous un père, une mère, un oncle ou une tante que nous chérissons et que nous pouvons voir prendre de l’âge au fil des ans. Très souvent par contre, on ne voit pas les personnes qui les entourent et qui leur permettent de vieillir chez eux en leur assurant une présence régulière et bienveillante. Ces personnes, au-delà des liens qui les unissent à la personne soutenue, jouent un rôle essentiel. Elles sont proches aidantes.
« En cette semaine nationale qui leur est consacrée, chacun de nous devrait prendre le temps de leur dire MERCI, en leur offrant un coup de main et un peu de notre temps, pour se montrer solidaire de leur réalité. Peut-être qu’ainsi, ces personnes proches aidantes auprès d’une personne aînée se sentiraient plus appréciées et reconnues. » C’est le souhait que formule Francine Julien, présidente, et Marie-Hélène Chouinard, directrice générale de l’Appui Bas-Saint-Laurent, une organisation régionale dédiée à l’amélioration de la qualité de vie des proches aidants d’aînés.
L’Appui Bas-Saint-Laurent, en collaboration avec des organismes partenaires dans chaque territoire de MRC de la région, travaille activement à déployer une offre de services pour les personnes proches aidantes auprès d’aînés. Ces partenariats permettent à de nombreux services de soutien de voir le jour. Il existe maintenant, dans chaque territoire de MRC, des instances dédiées regroupant les forces vives de chaque milieu. Grâce à cette concertation, des projets de services ont cours actuellement et répondent à divers besoins propres aux proches aidants d’aînés tels que l’information, la formation, le soutien psychosocial et le répit. C’est ainsi qu’un peu plus de 1,6 million de dollars ont été investis depuis 2011 dans le Bas-Saint-Laurent.
En visitant le site web lappuibsl.org, il est possible de consulter le profil de ces organisations et de s’informer des services qu’elles offrent près de chez vous. Vous y trouverez également diverses informations concernant l’Appui Bas-Saint-Laurent et les actions menées dans la région, notamment le rapport annuel 2014-2015 et la programmation des activités qui auront lieu
au Bas-Saint-Laurent durant la semaine des proches aidants.
Sortir de la solitude
Les personnes qui prennent soin d’une personne aînée, particulièrement les conjoints aidants, ont parfois un horaire lourdement chargé. Le temps pour soi-même devient un luxe qu’on n’ose pas gaspiller! Si rare et si peu à la fois! On en profite alors pour dormir un peu, se reposer, se changer les idées… mais souvent on reste seul avec soi-même. Au fil du temps, cette solitude imposée, ou même souhaitée, peut mener à l’isolement. Être isolé comporte des risques pour la santé psychologique d’une personne, particulièrement quand celle-ci est le soutien d’une autre. Il mène souvent à l’oubli de soi-même, mais aussi à l’oubli des ressources d’aide qui nous entourent et qui très certainement peuvent nous aider à faire face à certaines situations.
Se reconnaître et prendre le temps de reconnaître la contribution des proches aidants
Se reconnaître soi-même comme proche aidant d’une personne aînée dont l’état de santé requiert des soins particuliers est un concept difficile à intégrer au quotidien. L’aide que nous lui apportons s’inscrit à travers les liens affectifs développés au fil du temps. Ça devient en quelque sorte « la normalité » de lui apporter cette aide. Quand l’état de santé de la personne aidée se détériore et que le soutien qu’elle requiert prend de l’ampleur, notre rôle de proche aidant prend de plus en plus d’importance et demande davantage de vigilance. C’est souvent l’entourage autour de nous qui nous aide à réaliser le chemin parcouru ou celui à venir.
Voisin, ami, simple connaissance, frère, soeur, enfant, votre présence auprès de la personne proche aidante est importante. Votre intérêt pour elle, votre visite ou la relève que vous pouvez assumer durant quelques heures fait une différence. Le petit coup de téléphone passé pour vous assurer qu’elle va bien cette semaine, votre écoute et votre capacité à entendre parfois son désarroi, quelquefois sa fatigue, mais rarement ses faiblesses devant les tâches à accomplir chaque mois, chaque semaine, chaque jour, lui apporteront une reconnaissance et un soutien qui peuvent l’aider à prévenir un épuisement. Merci d’être solidaires!
