SAINTE-ANNE-DE-LA-POCATIÈRE – Lors de sa démission la semaine dernière, le maire de Saint-Onésime, M. André Hudon, recommandait une éventuelle fusion entre sa municipalité et celle de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Questionné sur le sujet, le maire Rosaire Ouellet s’est prononcé.
« Ça n’a pas été abordé au conseil municipal. Mais s’il y avait une volonté en ce sens venant des gens de Saint-Onésime, on s’assoirait et on en discuterait », de mentionner Rosaire Ouellet, maire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Lors de sa démission, André Hudon spécifiait ne pas s’inquiéter des finances de Saint-Onésime dans l’immédiat. Par contre, il avouait avoir un regard plus sombre dans l’avenir. Selon lui, une fusion avec d’autres municipalités environnantes semblait la clé, notamment Sainte-Anne-de-la-Pocatière, avec qui il jugeait la chose « plus facile ». Rosaire Ouellet ne cache pas que les deux municipalités ont beaucoup en commun. « Je comprends André Hudon. On est des voisins, nous sommes ruraux. On se ressemble », précisait-il.
Fusion à plusieurs?
À La Pocatière, le maire Sylvain Hudon voit une fusion entre sa ville, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime comme « une suite logique ». Il croit que la question devrait être étudiée de près. « La première chose qui devrait être faite, c’est une étude indépendante, peut-être financée par le gouvernement, pour étudier les fusions dans les secteurs plus naturels. Au moins, il y aurait des réponses aux questions », déclarait-il, soulignant que cette épineuse question avait été abordée l’an dernier par les maires, lors d’un lac-à-l’épaule organisé par la MRC.
Présent à la même réunion, Rosaire Ouellet estime que « les gens ne sont pas là » pour le moment. Et pour lui, une ville, une MRC serait un projet de fusion sur lequel il aurait davantage envie de participer. « Y’a des modèles qu’on peut regarder, comme Gaspé ou Percé, où des villages ont gardé leur autonomie, malgré la fusion. Que tu le fasses avec une ou plusieurs, tu dois convaincre tes citoyens que c’est la meilleure des choses », concluait-il.

