LA POCATIÈRE — L’autobus de Québec solidaire s’est arrêté dans Côte-du-Sud mercredi. Co-porte-parole de cette formation politique, Andrés Fontecilla a appuyé ceux qui s’opposent au projet de pipeline de TransCanada. « Nous sommes le seul parti à l’Assemblée nationale à démontrer de l’opposition quant au lobby des compagnies multinationales », a-t-il clamé.
M. Fontecilla accuse les autres partis de faire preuve de complaisance envers ces multinationales. Il estime que les communautés locales, qui devront vivre avec les risques de déversement, se sentent abandonnées par leurs représentants à l’Assemblée nationale.
Le projet de pipeline est préoccupant au point que les maires de la MRC de L’Islet ont unanimement voté contre, souligne le candidat dans Côte-du-Sud, Simon Côté.
Les représentants de Québec solidaire ont choisi de faire cette déclaration devant le Centre de développement bioalimentaire du Québec, CDBQ, qui tire son énergie de la biomasse forestière et agricole. M. Coté croit que des alternatives au pétrole doivent être mises de l’avant.
« Les risques sont majeurs pour la sécurité et la santé publique », ajoute Simon Côté. Le tracé du pipeline menace des prises d’eau potable, dit-il. M. Côté craint aussi une diminution de la valeur des propriétés si le projet se réalise. « Ce projet doit être bloqué », renchérit le candidat de Québec solidaire.
« Un BAPE serait le strict minimum à exiger et plusieurs communautés refusent carrément le pipeline », ajoute celui qui préconise la ligne dure contre TransCanada.
Et la charte ?
Interrogé sur la charte des valeurs québécoises, Andrés Fontecilla a répondu que son parti est d’accord avec plusieurs éléments du projet de loi péquiste. Le principal point de divergence est sur l’interdiction de porter des signes religieux qui peut être, dit-il, « une entrave à l’intégration de minorités religieuses. »
Selon M. Fontecilla, « ce n’est pas parce qu’on porte un voile qu’on est intégriste. » Différentes raisons peuvent inciter une femme musulmane à le porter, dit-il. Comme Françoise David, il croit que l’on doit s’appuyer sur les consensus existants dans la société. Néanmoins, il est d’accord avec l’idée que certains postes tels les juges et les gardiens de prison doivent afficher une totale neutralité.

