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TransCanada veut rassurer la population

Pendant que les groupes environnementaux réclament la cessation des travaux dans l’habitat des bélugas du Saint-Laurent, à Cacouna, TransCanada affirme que tous les efforts sont faits pour les protéger.

Le porte-parole de TransCanada, Philippe Cannon se montre rassurant quant aux dangers pour les mammifères marins des travaux géophysiques menés dans le fleuve en vue de déterminer où sera construit son port pétrolier à Cacouna.

Il affirme que les travaux seront exécutés jusqu’au 30 avril uniquement s’il est possible de surveiller la présence de mammifères marins, notamment les bélugas. La surveillance se poursuivra jusqu’au 4 mai. Un rayon de 500 mètres est délimité autour de l’épicentre des opérations. Si un béluga entre dans cette zone, les travaux sont arrêtés et ne reprennent que trente minutes après que le béluga soit ressorti de la zone, explique M. Cannon.

Éventuellement, ces travaux devraient aboutir à la construction d’une jetée qui s’avancera dans le fleuve et permettra de ravitailler les navires. Selon M. Cannon, le projet de gazoduc va diminuer « notre dépendance aux pays étrangers » en permettant aux trois raffineries de l’est du pays de s’approvisionner à une source plus fiable. Le projet favorisera aussi, dit-il, les exportations « de l’une de nos principales ressources naturelles. »

Les représentants des groupes environnementaux et des regroupements de citoyens qui ont pris part à la manifestation de dimanche dernier jugent au contraire que « TransCanada doit ordonner à ses sous-traitants la cessation immédiate de tous travaux. »

« Cet arrêt doit durer tant et aussi longtemps que l’Office national de l’énergie et le BAPE n’auront pas complété l’évaluation environnementale et l’examen public du projet de pipeline et de terminal qu’ils entendent réaliser, et tant que les gouvernements du Canada et du Québec n’auront pas décidé de leur sort », affirme Jérémie Guay-Chénard, porte-parole de Stop Oléoduc.

Sécuriser les infrastructures

Pour Philippe Cannon, un gazoduc est la façon la plus sécuritaire de transporter du pétrole. « C’est une industrie qui est très règlementée », dit-il. M. Cannon ajoute que TransCanada est une entreprise sérieuse qui investit annuellement un milliard de dollars pour la sécurité de ses infrastructures de pipeline.

Selon M. Cannon, le projet Oléoduc Énergie Est n’a pas encore été déposé à l’Office national de l’énergie. Cela devrait se faire au courant de l’été.

Pour ceux qui souhaitent obtenir plus d’information sur le projet, une journée porte ouverte est prévue le 1er mai, de 16 h à 20 h à la Salle municipale, 4, rue du Couvent, à Saint-Bruno.

D’autre part, Stop Oléoduc invitait la population à manifester contre les levées géophysiques de TransCanada, à Cacouna, le dimanche 27 avril dernier. Plusieurs mouvements écologistes, dont la Fondation David Suzuki, appuyaient cette manifestation.

 « Il est irresponsable de la part de TransCanada, à ce stade du projet, de procéder à des sondages aussi intrusifs et dangereux pour le béluga, alors qu’on n’a pas fait l’analyse du projet dans son ensemble ni évalué des scénarios alternatifs. », a ajouté Kim Cornelissen, vice-présidente de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).