Publicité

Un premier roman pour Maude Pichereau

Le nom de Maude Pichereau vous dit quelque chose, mais vous ne parvenez pas à vous souvenir où vous l’avez vu. Un petit effort… Ça ne vient pas ? Voilà : en 2010-2011, Maude a été journaliste-pigiste pour le journal Le Placoteux. Eh oui, c’est dans les pages de ce journal que vous l’avez lue. Avant, elle avait été coordonnatrice régionale de L’AMIE. Maude vient de publier son premier roman : « Dans l’idéal je suis perdue. »

Ce que l’on remarque en premier dès les premières pages du livre, c’est la qualité de l’écriture. Une écriture toute simple, sans fioritures, vivantes, imagées. Chaque page est comme un petit bout de film. Les dialogues sont savoureux.

Entre l’écriture du premier trait de plume et la publication, quatre ans se sont écoulés. Maude a eu le temps de déménager au Saguenay, puis à Lévis et de donner naissance à la petite Alizée. Anecdote : elle a accouché du roman en premier…

 
Maude Pichereau
photo: Marc Thériault

Écrit au Kamouraska

En entrevue téléphonique, Maude raconte que c’est au Kamouraska qu’elle a écrit le premier jet de son roman, alors qu’elle était sur un projet Jeune volontaire. « J’avais des comptes à rendre sur l’évolution de mon travail. Ça m’a obligée à le mener à terme », dit-elle. De plus, Mme Pichereau a participé à un Camp littéraire Félix, en compagnie de l’auteure Louise Desjardins.

Sans entrer dans tous les détails du merveilleux monde de l’édition, disons que le manuscrit de Maude Pichereau a connu quelques refus avant d’être accepté par les Éditions Vents d’Ouest. Cela lui a permis de le retravailler.

« Dans l’idéal je suis perdu » raconte le parcours de Iriook, une étudiante torturée par des tas de questions qu’elle se pose sur la vie, sur sa place dans le monde, sur l’existence de Dieu, même. En quête d’un sens à son identité. Alors qu’elle cherche la vérité, elle rencontre Grégoire qui lui, au contraire, prétend la connaître. Une vérité qui lui a été révélée dans un livre orange.

Le roman de Maude Pichereau nous amène à s’interroger soi-même autant que sur les questions qui préoccupent son héroïne. Comme elle, le lecteur part à la conquête de son idéal.

Une part de soi

Maude Pichereau ne cache pas qu’elle s’est inspirée de sa propre histoire pour écrire celle d’Iriook. Néanmoins, on est dans le roman et l’œuvre est fictive. « Je n’ai pas voulu écrire ma biographie », lance l’auteure. Le personnage de Grégoire, si imbuvable qu’il soit, est tout de même inspiré d’un garçon qu’elle a connu.

Sans vendre le punch, disons que le roman, même s’il comporte ses zones d’ombre, débouche sur une belle lumière. « Dans l’idéal je suis perdu » se présente comme un roman d’intimité, qu’on lit en chuchotant, sous la lumière tamisée d’une lampe, avec la sensation de plonger dans un journal intime oublié sur le coin de la table. On y découvre une jeune femme qu’on aurait juste le goût de prendre dans ses bras pour la protéger des écueils du destin.