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Le retour du théâtre d’été à Saint-Germain

SAINT-GERMAIN — Le théâtre sera de retour cet été à Saint-Germain avec la présentation d’une création de Mélissa Bouchard alliant comédie et burlesque. La Truie sera présentée, du mercredi au samedi, du 24 juillet au 14 août, sur la scène du Théâtre des Prés.

« Notre volonté était de faire du théâtre au Kamouraska », lance Mélissa Bouchard. Elle fait partie de la compagnie Le Théâtre de la Bacaisse en compagnie de Jocelyn Paré et de Philippe Rivard. Tous trois sont natifs de la région et ont étudié au programme Arts et Lettres — Option théâtre du Cégep de La Pocatière avant de poursuivre leur formation à l’Université Laval et au Conservatoire d’Art dramatique de Québec.

Sur la scène théâtrale régionale, on les a vus à l’ancien Palais de justice de Kamouraska dans les productions L’Affaire Kamouraska (été 2007) et Le fleuve de mon grand-père (été 2008). La Truie est écrite et mise en scène par Mélissa Bouchard.

Le Théâtre de la Bacaisse, explique-t-elle, veut en quelque sorte bâtir un pont entre la ville et la campagne en étant un protecteur du terroir québécois et des histoires québécoises.

Pour écrire cette pièce, Mélissa Bouchard s’est inspirée d’un texte de Michael Mackenzie, La baronne et la truie. Elle a conservé le personnage de la baronne et celui de la truie.

La pièce

Dans l’Après-guerre québécois, quelque part entre 1945 et 1952, la tenancière d’un bordel de prestige — le cabaret La Baronne — reçoit une commande particulière d’un client : il souhaite recevoir l’affection d’une jeune sauvage. Dès lors, rien ne se déroulera dans les règles de l’art. Sous le regard absent de Henri, son mari blasé et avec la mauvaise foi de Valentin, son majordome au caractère de princesse, Élisabeth concoctera à son insouciante protégée un apprentissage des plus cocasses qui passera de l’éducation d’une jeune fille distinguée à la formation d’une reine de luxure. Cet apprentissage ne sera pourtant pas à l’abri d’une fin tragique. Comme on dit : l’élève surpasse toujours le maître.

La pièce met en vedette Marie-Luce Gervais dans le rôle d’Élisabeth, une femme d’affaires entreprenante et déterminée à la tête de La Baronne. Celui de son époux, Henri, un jeune homme riche et blasé est tenu par Philippe Rivard. Jocelyn Paré sera Valentin, le valet et complice d’Élisabeth. Quant au personnage de la Truie, l’orpheline trouvée dans un hangar aux allures de porcherie, il a été confié à Marie-Pier Lagacé.

Scénographie

Dominique Giguère signera la scénographie de la pièce. Même si tout reste encore à décider, elle nous promet une ambiance de cabaret où se marieront la comédie, le burlesque, l’absurde, le slapstick et les comiques de situation digne des films du début du siècle dernier. Il y aura aussi des chorégraphies.

L’action principale se tiendra dans le salon de chez La Baronne, le cabaret de spectacle. Le bordel étant leur maison.

Pour les costumes, Dominique Giguère prévoit s’inspirer entre autres de La Belle Époque parisienne se situant à la fin du XIXe siècle. « Comme la pièce se situe au milieu du XXe siècle, nous aurons tendance à toucher à plusieurs styles vestimentaires de ces époques, passant des années folles au style Marilyn Monroe et de la Pin Up », dit-elle. « Il y aura des passages coquins, mais rien de sexuel. Et c’est une comédie, ça ne choquera personne », affirme Mélissa Bouchard.

L’équipe

Mélissa Bouchard est native de Saint-Pascal. Auteure prolifique, elle a complété un baccalauréat en Études théâtrales à l’Université Laval (2010). Elle vient de terminer sa maîtrise en Arts de la scène et de l’écran dans laquelle elle explore la dramaturgie du silence par le geste et le mouvement et dont les principales inspirations sont Buster Keaton, Charlie Chaplin et Samuel Beckett.

Jocelyn Paré, de Saint-François de Montmagny, est diplômé du Conservatoire d’Art dramatique de Québec en 2010. Il a depuis participé à plusieurs pièces professionnelles. Récemment, il a assisté Jacques Leblanc pour sa mise en scène de Arlequin, serviteur de deux maîtres au Théâtre de La Bordée.

Marie-Pier Lagacé est finissante au Conservatoire d’Art dramatique de Québec et diplômée de l’Université Laval en Études théâtrales. Elle a aussi pris part à plusieurs productions.

Marie-Luce Gervais a étudié dans la concentration mise en scène du programme d’Études théâtrales à l’Université Laval ainsi qu’à la Sorbonne à Paris, elle vient de compléter sa formation en Interprétation à l’UQAM.
Natif de Saint-Pascal, Philippe Rivard, après son passage au baccalauréat en théâtre à l’Université Laval, vient de terminer le programme de Créations littéraires à l’Université Laval où il a eu la chance d’être publié dans la revue littéraire Le crachoir de Flaubert.

Diplômée en scénographie du Conservatoire d’art dramatique de Québec (2010), Dominique Giguère a participé à plusieurs productions, comme conceptrice, de décors, de costumes ou comme accessoiriste.

La présentation de La Truie, coïncide avec le 60e anniversaire du Théâtre à Saint-Germain. Le curé Jos Lévesque a été l’initiateur de la construction d’une sale publique inaugurée en 1944. selon Mélissa Bouchard. [http://www.munsaintgermain.ca/indexFr.asp?numero=15] Cette année-là, la pièce La Guidoune avait été montée par Thérèse Lévesque, institutrice de Saint-Germain et par Esthèle Charest de Saint-Pascal.