La fabrication de machines agricoles et d’outils aratoires connaît une croissance phénoménale sur la Côte-du-Sud entre 1865 et les années 1950. Durant cette période, elle répond aux besoins grandissant des fermes familiales.
Saint-André-de-Kamouraska voit naître une première industrie de machineries agricoles en 1865. En 1893, l’industriel Charles-Alfred Roy dit Desjardins (1846-1934) fait construire un quai et un petit tronçon de chemin de fer reliant la gare de Saint-André pour l’expédition de ses produits.
Prenant diverses raisons sociales, notamment par les noms Cie Desjardins & Paradis et Compagnie Desjardins, cette industrie connaît une croissance exceptionnelle entre 1901 et 1921. Donnant du travail à une cinquantaine d’ouvriers, elle comprend, entre autres, une fonderie de fonte grise et une fabrique de moteurs et d’outillage de scierie.
L’examen d’un catalogue de la manufacture Desjardins des années 1950 nous fait découvrir les produits qu’elle pouvait offrir aux fermes canadiennes. L’usine fabrique des épandeurs d’engrais, des batteuses à foin, des bancs de scie de tracteurs. Avec les années, elle diversifie ses produits. Elle offre ainsi des brouettes, des convoyeurs de ferme et même des silos préfabriqués pour le grain.
À Montmagny, la fabrication d’outils aratoires et de machines agricoles représente un créneau important. Pour un temps, Amable Bélanger fabrique des instruments aratoires. Mais, on doit la création de la plus importante manufacture d’instruments aratoires de l’est du Québec à Charles-Abraham Paquet (1868-1936).
Après l’incendie de son usine de chars et de machineries en 1916, il décide d’ouvrir une manufacture de charrues, de batteuses, de barattes à beurre, de faucheuse, de poêle à bois qui sera connue sous le nom de Machinerie Agricole nationale limitée. Se situant juste en face de la gare de Montmagny, cette industrie aura une grande influence sur l’économie régionale.