MONTMAGNY – Le Dr magnymontois Yvan Poitras, fondateur de l’Institut canadien d’implantologie, accordait une entrevue, vendredi dernier, à l’occasion d’un laboratoire de formation pratique qui avait lieu à l’Oiselière, à Montmagny. C’était impressionnant de voir ces « étudiants » de haut niveau, absorbés par leur travail, sous la supervision du docteur et de quelques autres bonzes de la profession. L’Institut continue de brillamment rayonner.
Ces étudiants sont des praticiens, des chirurgiens dentistes diplômés, de haut niveau. D’ailleurs, de dire le Dr Poitras, « à l’Institut nous n’acceptons que des dentistes diplômés et de haut calibre. Nous sommes ici à un niveau post doctoral. C’est le plus haut niveau que l’on peut obtenir en la matière. Ce qui en fait une première mondiale en implantologie », de soutenir M. Poitras.
La formation magnymontoise dure deux semaines, à raison de six jours sur sept. De plus, lors de leur retour à leur alma mater, en France, ou ici, ils devront produire un mémoire présentant ce sur quoi ils auront travaillé depuis plus d’un an. Ils devront également se soumettre à des examens écrits et oraux, en plus de devoir publier un article scientifique.
Première mondiale
« C’est un programme quand même exigeant, mais c’est une première mondiale », de mentionner le Dr Poitras, précisant qu’il n’y a pas de diplôme universitaire reconnu internationalement, comme le sien. Le spécialiste magnymontois s’est tourné vers l’Europe après avoir tenté des démarches de collaboration avec des facultés de médecine dentaire d’universités canadiennes et québécoises. Mais, comme la chose trainait un peu en longueur, il a décidé de s’entendre avec la France, où il avait des contacts.
« J’ai établi une collaboration avec l’Université Dévry-Val-D’essonne, en banlieue de Paris. Nous alternons les sessions à Paris et ici à Montmagny », dit-il, ajoutant : « le plus important du contenu scientifique et pratique se fait ici ». D’ailleurs, ce programme de prosthodontie et de chirurgie implantaire est à la fine pointe de la technologie et unique en son genre au pays et bien au-delà.
Des dentistes du Québec et de plusieurs autres régions du Canada viennent aussi régulièrement mettre à niveau leurs connaissances en chirurgie dentaire et en implantologie. Plusieurs groupes sont en formation. Mais l’actuelle cohorte se distingue en ce sens que c’est la première qui recevra un diplôme universitaire qui sera octroyé par l’Institut canadien d’implantologie.
Tout est approuvé, entre autres, par l’Ordre des dentistes du Québec, l’Ordre des dentistes de France et l’American Dental Association Continuing Education Recognition Program (ADA CERP), qui est une reconnaissance internationale. Le diplôme est donc reconnu bien au-delà du Québec. Ce qui est remarquable, c’est que cet Institut est francophone. Et il est en plein recrutement de professeurs ici et à l’étranger.
Parmi les participants présents lors de notre visite, l’un venait de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, de préciser le Dr Poitras; d’autres de Suisse, de Belgique, d’Espagne, d’Allemagne, d’Angleterre, de France et une du Québec. L’Institut offre des formations de septembre à juin. « Ce qu’on a ici, ce petit groupe d’une vingtaine de participants, vous savez, je dirais que c’est un peu la crème des implantologistes », de dire Yvan Poitras.
« Présentement, ajoute-t-il, les universités canadiennes ou québécoises n’offrent que très peu de formation en implantologie. Si bien qu’un dentiste qui sort d’une université a le droit d’exercer en implantologie, mais n’a pas eu de formation réelle et appropriée, je dirais. »
Par ailleurs, le Dr Poitras a mentionné travailler en ce moment à un autre projet d’envergure comportant 12 brevets. Il ne peut toutefois en révéler la teneur, mais nous devrions en entendre bientôt parler.
Entre temps, il a confié que c’est avec fierté qu’il a accepté d’être membre du bureau de direction de l’International Congress of Oral Implantologists (OCOI), un organisme planétaire, situé aux Etats-Unis, sans compter ses multiples autres activités et conférences.
