Le mardi 9 juillet, près d’une quarantaine de personnes assistaient au lancement de l’exposition de Fernande Forest au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation : « Curiosités potagères. Du caché à l’exubérance. Volet 1. »
Ce titre ne saurait mieux qualifier cette exposition et la méthode utilisée par la photographe pour révéler au regard des visiteurs ce qu’ils ne peuvent voir à l’oeil nu. Celle-ci orientant ses recherches sur les semences potagères, en particulier les variétés anciennes, elle rétablit le lien avec la plus ancienne forme de collaboration de l’humain avec la nature.
Microscope et numériseur à la main, l’artiste dévoile un monde minuscule prêt à passer de la dormance à l’exubérance. Plus que des photographies scientifiques, ses «organismes artistiquement modifiés » sont des oeuvres d’art qui sont présentées au visiteur surpris qui verra dorénavant ses semences potagères d’un autre oeil.
Si Hubert Reeves a déjà dit que ce que les artistes peuvent faire pour aider la protection de la planète c’est de montrer la beauté, Madame Forest remplit pleinement cette mission.
L’exposition est présentement en cours au MQAA jusqu’au 30 septembre et pour réaliser son projet, Fernande Forest a pu compter sur la collaboration la Société des plantes du Kamouraska ainsi que de l’Université du Québec à Rimouski, Institut des sciences de la mer.