Kamouraska, aux origines de la villégiature au Québec

Bien connu aujourd’hui comme un arrêt obligé pour les amateurs de patrimoine, de plein air et de kayak, Kamouraska possède une très ancienne tradition de villégiature. Bien sûr, Kamouraska évoque pour certains le célèbre roman d’Anne Hébert ou la série télévisée Cormoran. Pour d’autres, son environnement exceptionnel.

Kamouraska tire son origine toponymique du mot algonquin akamaraska signifiant « il y a des joncs au bord de l’eau ». La région de Kamouraska pourrait bien être le berceau de la villégiature au Canada et en Amérique du Nord.

Se situant à l’est de Saint-André-de-Kamouraska, le lieu-dit rivière des Caps serait le premier endroit où les citadins vont « prendre les eaux » au début des années 1800. C’est le cas de certains membres de la famille Fraser vivant à Montréal.

Dans son livre sur le Bas-Canada publié en 1815, Joseph Bouchette (1774-1841) décrit Kamouraska comme la principale place d’eau au Canada. En raison de sa localisation exceptionnelle en bordure de l’estuaire, Kamouraska attire les hôteliers et une clientèle relativement fortunée.

En 1821, l’aubergiste William Croft y ouvre un établissement dans lequel il se vante d’offrir ce qu’il y a de mieux avec des bains froids ou chauds remplis d’eau de mer ou d’eau de pluie et une sélection de vins et liqueurs. Dans les années suivantes, la réputation de Kamouraska se maintient en dépit de la popularité grandissante de Cacouna pour la villégiature.

Les eaux de Kamouraska sont tellement appréciées qu’en 1821, Philippe Aubert de Gaspé, qui possède une maison de bains à Québec, n’hésite pas à faire venir de l’eau salée de la région pour ses bains chauds et froids.

Aujourd’hui, Kamouraska est considéré comme l’un des plus beaux villages du Québec avec ses maisons plus que centenaires.