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TransCanada insiste sur les retombées économiques

Cacouna – Dans la foulée de l’émission du certificat d’autorisation à TransCanada pour des travaux de sondage préliminaire dans le fleuve Saint-Laurent, le porte-parole de l’entreprise, Philippe Canon, confirme que cette dernière procédera aux sondages géotechniques tels que prévus dans la région de Cacouna.

Par voie de communiqué, M. Cannon, porte-parole et lobbyiste, précise que TransCanada agit en tout respect des lois et règlements en vigueur dans les différentes juridictions où l’entreprise opère.

« Nous sommes très conscients de la présence de bélugas dans le fleuve Saint-Laurent à proximité de Cacouna, et c’est pourquoi nos experts et spécialistes ont travaillé en collaboration avec les experts et spécialistes gouvernementaux pour définir les mesures de mitigation », rassure Philippe Cannon.

OPPOSITION AU PROJET

Du même souffle il précise que l’émission du certificat permet à TransCanada d’aller de l’avant et de continuer à développer le projet. Un projet que le porte-parole qualifie de « créateur d’emplois et de croissance économique », ce qui impressionnera bien peu les environnementalistes inquiets des répercussions tant sur la faune marine que sur l’environnement terrestre.

Ces derniers, Greenpeace et la Fondation David Suzuki en tête, interpellent directement la ministre fédérale Gail Shea pour lui signifier leur opposition au projet de port pétrolier à Cacouna et demander la protection de l’habitat du béluga du Saint-Laurent.

RETOMBÉES ÉCONOMIQUES

TransCanada met de l’avant les retombées économiques de la réalisation de son port pétrolier. « L’ensemble des municipalités, incluant la municipalité de Cacouna et ses environs, bénéficieront certainement des avantages économiques directs et indirects de ce projet, par le biais de revenus fiscaux, de création d’emplois locaux ainsi que par l’augmentation des dépenses des consommateurs dans la région », poursuit M. Cannon.

TransCanada assure qu’en tout temps, le développement de son projet Oléoduc Énergie Est s’effectue en tout respect de l’environnement.

LE PQ DÉNONCE LE GOUVERNEMENT

Le député de Jonquière et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement durable et d’environnement, Sylvain Gaudreault, et le député de Marie-Victorin et porte-parole en matière d’énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, dénoncent le double discours des libéraux dans le dossier de TransCanada.

Le PQ affirme que le gouvernement a autorisé des forages en milieu marin, au large de Cacouna, « derrière des portes closes », avant même d’attendre le début des travaux du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qu’il a pourtant lui-même annoncés.

« Le ministre de l’Environnement laisse aller les forages dans l’estuaire du Saint-Laurent, alors même que le BAPE n’a pas encore commencé ses travaux ni rendu ses recommandations. Son devoir est de protéger la faune et ses habitats, pas de protéger l’agenda de la compagnie TransCanada. En agissant ainsi, le ministre confirme qu’il ne donne aucune crédibilité à la procédure d’évaluation environnementale », a déclaré Sylvain Gaudreault.

Le Parti québécois exige que le ministre David Heurtel rende immédiatement publics les avis scientifiques de son ministère et ceux de Pêches et Océans Canada, sur lesquels il appuie sa décision d’octroyer un certificat d’autorisation.

Collaboration, François Drouin, infodimanche.com