SAINT-ALEXANDRE — La directrice générale des Aliments Asta à Saint-Alexandre se montre rassurante pour les employés de l’entreprise. Il n’y aura aucune perte d’emploi reliée à l’embargo de la Russie sur les produits alimentaires qui touche principalement le porc.
La Russie achetait beaucoup de porc et les prix étaient bons, explique Mme Poitras. L’entreprise continuera à abattre le même nombre de porcs, mais ceux-ci devront être acheminés vers de nouveaux marchés. Elle parle notamment des États-Unis, du Japon et du Mexique.
Il n’y aura pas de mise à pied ni de réduction d’heures de travail, poursuit Stéphanie Poitras. L’entreprise continue d’ailleurs de recruter de nouveaux employés.
Moscou a annoncé qu’elle fermait ses frontières aux viandes provenant du Canada, de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Australie et de la Norvège en riposte aux sanctions imposées par ces États à cause des menaces d’invasion russe en Ukraine.
Les poissons, produits laitiers, fruits et légumes sont aussi touchés par l’embargo, mais c’est à l’industrie du porc que ça fait le plus mal.
Producteur de porc à Saint-Pascal, Claude Lavoie croit qu’il est tôt pour mesurer les impacts sur les prix payés aux producteurs. Il surveille les répercussions de cette annonce sur les marchés boursiers. Vendredi dernier, il estimait à 20 $ environ la perte subie par tête. « On va voir lundi et mardi si la tendance se maintient », disait-il. Le prix de référence est basé sur le prix américain.

