SAINT-DENIS – L’Atelier de conditionnement des champignons forestiers du Kamouraska a ouvert officiellement ses portes le 10 septembre dernier, à Saint-Denis-De La Bouteillerie. Situé dans le même édifice qu’Entre nous, les paniers du Kamouraska, ce lieu d’achat et de vente devient la plaque tournante du réseau d’approvisionnement de champignons kamouraskois.
On sent présentement une effervescence au chapitre des produits forestiers non ligneux (PFNL) au Kamouraska. Récemment, un colloque international a réuni 160 personnes sur ce sujet à La Pocatière. Le Cégep de La Pocatière dispense également une formation pour les cueilleurs. Sans oublier que la Pourvoirie des Trois-Lacs de Saint-Bruno offre des sorties guidées de découverte des champignons forestiers.
Selon Pascale G. Malenfant, professionnelle de recherche chez Biopterre, pour que le mycotourisme puisse continuer à se développer dans la région, il devenait nécessaire de poursuivre le développement plus commercial de la mise en marché et de la distribution des champignons. Ce que permet l’Atelier de conditionnement.
Au-delà de la saison
Comme l’explique Mme Malenfant, le conditionnement est différent de la transformation. Il vise à fournir la ressource au-delà de la saison de cueillette, notamment par le séchage et la congélation. Essentiellement, il permet de prolonger la durée de vie du produit. Les restaurants pourront donc offrir des champignons du Kamouraska à l’année.
Les cueilleurs pourront se présenter au Centre à raison de deux jours par semaine, les dimanches et mercredis, entre 11 h et 18 h, pour vendre les champignons cueillis. L’atelier de conditionnement fait le lien entre les cueilleurs et les utilisateurs, explique Érik Jeghers, représentant de l’entreprise Les Bioproduits de Sainte-Rita. Il assure également la sécurité et la qualité des champignons disponibles. « On n’accepte pas tous les champignons », souligne M. Jeghers. Neuf espèces sont acceptées, dit-il.
Partenaires de ce projet, le CLD et la SADC du Kamouraska voient un bel avenir pour l’industrie du champignon et autres PFNL dans la région. « On est en train de structurer une économie », lance Sylvain Thiboutot, directeur général du CLD. « C’est un secteur en développement depuis 2011. On a tout ce qu’il faut pour assurer la commercialisation, la transformation et la mise en marché », ajoute Brigitte Pouliot, directrice générale de la SADC.
Les restaurateurs, transformateurs et épiciers qui souhaitent acheter des champignons peuvent commander à l’adresse suivante : champignonskamouraska@gmail.com.

