Propos d’abolition: CLD et CRÉ font le point

Interpellée par les informations voulant que les CLD soient abolis, l’ACLDQ (Association des CLD du Québec) rappelle qu’à l’occasion du Conseil national du parti libéral qui se tenait à Trois-Rivières, les CLD et Investissement Québec ont été identifiés à plus d’une reprise pour leur apport dans le développement économique régional et le déploiement de la future Politique nationale de l’innovation industrielle et des entreprises innovantes.

« En aucun cas, nous n’avons été informés d’une intention à l’égard des CLD de la part du gouvernement, dans un sens comme dans l’autre. Ce que nous savons cependant, c’est que notre entente de financement prend fin le 31 décembre 2014 et qu’il importe de la reconduire rapidement pour s’assurer de maintenir partout au Québec un accompagnement de qualité aux entrepreneurs », souligne Yves Maurais, président de l’ACLDQ.

L’ACLDQ poursuit activement ses représentations en vue de consolider le rôle d’accompagnement de ses 120 membres à travers le Québec, « dans un souci de conserver un niveau de services équitable pour tous les entrepreneurs, dans un contexte où le développement économique local n’aura jamais été aussi important pour l’économie du Québec », d’ajouter M. Maurais.

Depuis leur création, il y a 16 ans, les CLD ont un mandat de développement local, en plus d’offrir l’ensemble des services de première ligne dont un entrepreneur privé ou collectif peut avoir besoin. Que ce soit pour démarrer une entreprise ou un projet, entreprendre une phase de croissance ou assurer leur relève, les CLD mettent à la disposition des entrepreneurs, des professionnels pour les accompagner.

Du côté de la CRÉ

De son côté, le président de la Conférence régionale des élu(e)s de la Chaudière-Appalaches (CRÉ), M. Maurice Sénécal, se dit fortement inquiet des propos rapportés par des membres du gouvernement suggérant une éventuelle abolition des conférences régionales des élus. « Le gouvernement fait fausse route », mentionne-t-il.

« Quand j’entends le ministre affirmer que les frais de gestion des CRÉ sont de 38 %, alors qu’en réalité ils sont de 9 %, qu’on ait dédoublé d’autres structures alors que nous sommes reconnus comme l’interlocuteur privilégié du gouvernement et que nous agissons sur des dossiers à la demande même des ministères et en répondant aux besoins exprimés par les partenaires régionaux au bénéfice de la région et de la population qui y vit, on se dit que de fausses informations, de fausses prémisses mènent nécessairement vers une fausse route », mentionne-t-il.

La réaction du président de la CRÉ survient au lendemain de commentaires rapportés de membres du gouvernement du Québec, dont le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, M. Pierre Moreau, sur une éventuelle révision des structures qui interviennent dans le développement régional.