Le port pétrolier de Gros-Cacouna est socialement inacceptable

Malgré la vive opposition de nombreux scientifiques et experts en mammifères marins et de citoyens de partout au Québec, les députés conservateurs et libéraux ont décidé d’appuyer le projet de port pétrolier à Gros-Cacouna, le 20 octobre. Ils ont rejeté la motion du NPD visant à s’y opposer.

« Une démonstration inquiétante d’un profond mépris pour nos obligations les plus fondamentales en environnement de la part du parti au pouvoir, des avantages économiques de plus en plus contestés par des commentateurs compétents en économie. Tout indique que ce projet ne dispose pas du minimum d’acceptabilité sociale nécessaire à sa réalisation et qu’il ne devrait pas être fait. On savait que les conservateurs seraient sourds à la moindre critique envers une pétrolière, maintenant nous savons que c’est pareil avec les libéraux », a affirmé M. Lapointe, député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Selon le député, ce projet de port pétrolier, s’il devait être construit, aurait des conséquences majeures sur la survie de la population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent, une espèce en péril.

De plus, soutient-il, « cela ne correspond pas aux critères de développement durable de nos ressources naturelles, un principe partagé par un nombre croissant de Canadiens. »

« Encore une fois, les conservateurs et les libéraux se rangent du côté des pétrolières plutôt que d’agir dans l’intérêt de leurs électeurs et de protéger une espèce en péril », a aussi déclaré le député de Drummond, François Choquette, aussi porte-parole adjoint du NPD en matière d’environnement et parrain de la motion débattue en Chambre.

Puisque le débat sur le port pétrolier est loin d’être terminé, le député Lapointe donnera suite à sa consultation auprès des Cacounois : « Je vais organiser prochainement une soirée d’information pour discuter en personne de ma prise de position contre le projet de port pétrolier et donner, en priorité aux gens de Cacouna, les résultats de notre consultation », de conclure M. Lapointe.