Les Seigneurs de La Pocatière seront finalement de l’alignement des équipes de la saison 2021 de la Ligue de hockey Côte-Sud (LHCS) Coors Light, si cette dernière a lieu comme prévu. Étant donné la sabbatique de l’Impérial, Les Seigneurs ont également obtenu le feu vert des gouverneurs de la ligue pour recruter des joueurs de la formation de Saint-Pascal en attendant le retour de l’équipe au sein de la LHCS.
L’attente a été longue, reconnaît le président des Seigneurs, Vincent Bérubé, mais elle a valu le coup. La formation pocatoise qui évolue au sein de la LHCS depuis les débuts de la ligue devait initialement confirmer son retour pour la saison 2021 le 11 septembre dernier, en même temps que sa rivale kamouraskoise, l’Impérial de Sant-Pascal.
« On discutait initialement avec l’Impérial pour jouer entre nous dans l’Est, ou de rester dans la ligue en ne faisant qu’une seule équipe pour le Kamouraska. On a été surpris de leur décision », indique Vincent Bérubé.
En annonçant finalement une sabbatique, l’organisation de l’Impérial est venue changer la donne, ce pour quoi les Seigneurs ont retardé au maximum leur prise de décision. Si l’intérêt d’évoluer au sein de la LHCS ne s’est jamais démenti pour la formation de La Pocatière, le président avoue qu’il fallait au moins que cette évolution se fasse avec une équipe ayant « plus de profondeur ».
« On avait des joueurs qui n’étaient pas intéressés à continuer si c’était pour se faire “donner des volées”. On peut les comprendre, car le calibre a augmenté ces dernières années au sein de la Ligue. Avec la possibilité de recruter dans l’est du Kamouraska, là, ils sont rassurés », explique le président.
Reste maintenant à savoir si les joueurs de l’Impérial qui sont présentement « agents libres » pour la prochaine année voudront joindre les rangs des Seigneurs. Vincent Bérubé croit qu’il s’agit d’une opportunité intéressante pour ceux qui tiennent à poursuivre leur développement comme joueur.
« C’est aussi ce qui a motivé notre décision à poursuivre cette année : permettre aux joueurs du Kamouraska de continuer à évoluer au sein d’une équipe, dans une ligue. Arrêter tout hockey durant un an ou deux dans la région, je crois que ça serait difficile de penser qu’on pourrait repartir une équipe après ça », ajoute Vincent Bérubé.
Calibre
La question du calibre demeure néanmoins une grande préoccupation pour le président des Seigneurs. Selon lui, les équipes de l’Est sont plus défavorisées à ce chapitre, contrairement aux formations de l’Ouest qui bénéficient d’un bassin de population à la moyenne d’âge moins élevée ou d’une proximité avec Québec et Lévis qui facilite le recrutement de joueurs « importés ».
Cette situation fait craindre qu’un scénario similaire à ce qui s’est vécu dans les années 2000 au sein de la LCH ou de la LHBFF se reproduise avec la Ligue de hockey Côte-Sud Coors Light. À l’époque, l’expansion de ces ligues dans des marchés plus urbains ou en périphérie des grands centres avait mis à mal les équipes régionales en termes de calibre des joueurs, ainsi que sur le plan financier, ce qui avait notamment motivé la création de la LHCS en 2012.
Le fait que les équipes de l’Ouest tiennent aussi à ce que le calibre de la ligue demeure celui de joueurs juniors AA rassure toutefois Vincent Bérubé. Il se questionne néanmoins à savoir si deux équipes au Kamouraska demeureront viables au sein de la LHCS, à long terme.
« La problématique du calibre pour nos équipes va se reposer l’an prochain si l’Impérial revient comme prévu. On peut toujours faire venir certains joueurs de l’extérieur de la région pour compenser, mais ça demeure très coûteux pour nos organisations. C’est pourquoi il faudra tous y réfléchir, mais cette décision, elle n’appartient pas juste aux Seigneurs », conclut-il, renvoyant la balle dans le camp de l’Impérial.