Calibre de jeu dans la LHCS : « L’absence de clubs juniors n’aide pas » — Vincent Drouin

Photo : Facebook Le 95 de Saint-Jean-Port-Joli.

Le président de la LHCS Vincent Drouin reconnaît que l’expansion réalisée ces dernières années vers Saint-Joseph et Saint-Gilles, notamment, a augmenté le calibre de jeu au sein de la Ligue, mais pas nécessairement de façon si importante. L’absence de clubs juniors à l’est, d’où sortiraient des joueurs plus jeunes, donc avec plus de « profondeur », explique en partie pourquoi ces marchés se retrouvent actuellement plus défavorisés à ce chapitre.

La préoccupation du rehaussement du calibre de jeu exprimée par les Seigneurs de La Pocatière et aussi partagée par l’Impérial de Saint-Pascal dans un horizon moyen à long terme n’a pas semblé surprendre le président de la Ligue de hockey Côte-Sud Coors Light. Fort d’une expérience au sein de l’organisation d’une précédente ligue senior avant de joindre les rangs de la LHCS, Vincent Drouin parle de cycles.

« À Saint-Damien, l’équipe senior a bien fonctionné pendant plusieurs années au sein d’une autre ligue. Après 10 ans, on était arrivé au bout de ce qu’on pouvait faire. Il fallait se réinventer et on a été un bon cinq ou six ans sans hockey avant de partir la LHCS. Les ligues seniors comme la nôtre, c’est cyclique », résume-t-il.

Ce pour quoi il estime qu’une organisation ne doit jamais se projeter trop loin dans l’avenir. Chaque saison, elle doit tout réévaluer, dit-il, comme l’ont fait cette année les Seigneurs de La Pocatière et l’Impérial de Saint-Pascal. Idem pour la Ligue lorsqu’elle a développé le principe des divisions ces dernières années afin d’éviter de grands voyagements aux équipes situées aux extrémités du territoire et favoriser les rivalités locales.

Il en va de même pour le calibre de jeu. Cette préoccupation, elle est constante pour les gouverneurs de la Ligue, insiste Vincent Drouin. Il croit par contre qu’il est utopique d’en arriver à un calibre égal au sein de toutes les formations, même s’il estime que la dernière saison était plutôt équilibrée à ce chapitre.

« Mais reste qu’il y a des années où c’est plus difficile que d’autres pour certaines équipes. C’était le cas pour La Pocatière, cette année », ajoute-t-il.

La Ligue essaie donc de s’ajuster en permettant à certaines équipes de recruter des joueurs à l’extérieur de leur marché local. Ces autorisations sont aléatoires selon les équipes, mais n’excèdent jamais sept joueurs, poursuit-il.

Club junior

Mais la réalité demeure que la « profondeur » vient souvent avec la jeunesse. À ce chapitre, l’absence d’un club junior AA dans la région n’aide en rien, car les ligues séniors comme la LHCS sont souvent le débouché naturel pour les joueurs qui atteignent ce calibre. La réalité démographique vieillissante dans l’Est du territoire vs l’Ouest désavantage donc les équipes comme le 95, les Seigneurs et l’Impérial, de reconnaître le président.

Est-ce à dire que le temps de ces formations au sein de la LHCS est compté? Vincent Drouin est d’avis que des fusions d’équipes seront sans doute inévitables dans le futur. Une seule équipe pour le Kamouraska, une autre pour Montmagny-L’Islet et une seule dans Bellechasse ne le surprendrait pas dans le futur. Autrement, il risque d’être difficile pour ces formations de maintenir leur calibre de jeu dans les conditions actuelles.