Passionnée, humaine et appliquée. Ce sont trois mots qui décrivent bien Julie Houde-Audet, photographe originaire du Kamouraska. Après l’obtention de son diplôme de Technique de Photographie au Cégep de Matane, elle est devenue, depuis cinq ans, photographe professionnelle à son compte, comme elle l’expliquait dans un récent entretien téléphonique.
Allyson Dubé, étudiante de l’option médias au Cégep de La Pocatière
Au début de son adolescence, Julie commence à prendre des photos avec l’appareil argentique de son père ainsi qu’un petit appareil photo numérique 12 mégapixels de l’époque. Elle s’adonne à la photo autant qu’à d’autres centres d’intérêt, notamment aux animaux et à sa passion pour la cuisine. À la fin de son secondaire, intéressée par la photo, la cuisine et l’art, ses amies la poussent à aller étudier en photographie à Matane. Même en sortant diplômée de cette technique, elle n’avait pas encore un plan de carrière défini en vue.
À la fin de ses études et même au-delà, elle travaille comme cuisinière jusqu’à ce que ses projets d’avenir se placent. Ne sachant pas si elle aimerait avoir une carrière de photographe, malgré sa passion pour ce domaine, elle part à son compte en photographie. Elle se fait connaître de façon progressive, notamment grâce à ses photos au restaurant Côté Est où elle travaillait et plus tard avec le livre de cuisine des Jardins de la mer, l’entreprise d’une amie inspirante. Ensuite, les contrats se sont accumulés, devenant plus nombreux chaque mois, tant et si bien qu’aujourd’hui, elle prend en photo le savoir-faire et les produits pour des entrepreneurs, les rires et beaux moments pour des familles et des scènes de vie pour des villes et MRC.
Une sensibilité incomparable
Ouverte et à l’écoute de ce qui l’entoure, Julie Houde-Audet se démarque ainsi des autres photographes. N’importe qui pourrait faire de la photo demain matin, mais n’arriverait pas à la cheville de Julie. Ce qui frappe, c’est que ses photos témoignent des sentiments des gens, elle les reproduit fidèlement. C’est en grande partie parce qu’elle prend le temps de bien comprendre la personne et l’univers dans lequel elle plonge. De manière attentionnée, elle prend le temps de parler avec ses clients pour en apprendre plus sur eux ou leur entreprise. « Ce que j’aime beaucoup photographier, c’est vraiment les interactions entre humains, mais aussi entre gens et matière ou animaux. Leur passion se voit dans les yeux », disait Julie. Selon moi, c’est comme quand quelqu’un conte l’intrigue d’un film. S’il l’a écouté, ses propos apparaitront riches et soutenus, mais dans le cas contraire, il se contentera de raconter le synopsis. Pour ce faire, ellejoue avec la lumière naturelle qui l’entoure et s’approprie l’histoire des gens pour obtenir un résultat à leur image.
Mentalité sereine
Peu de gens pourraient gérer une entreprise de façon entièrement autonome. Par exemple, ses journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Certains jours, elle peut ne faire que du bureau, et d’autres, que des séances photos. Elle prend le temps de bien faire les choses, notamment en postproduction. Elle ne s’acharne pas à l’ouvrage non plus, elle s’écoute et sait s’arrêter, pour que la qualité de ses travaux ne soit pas affectée. Julie prend du temps pour elle très régulièrement, souvent en nature avec ses animaux, afin de se ressourcer et replonger dans ses activités la tête légère.
L’avenir
Elle aime bien prendre les choses comme elles viennent, ne pas se stresser avec l’avenir. Mais elle a tout de même quelques projets. « Je me vois avoir de beaux contrats photo, des projets de reportage, des documentaires, j’aimerais ça faire des livres photo qui contiendraient plein de petits reportages photo pour au bout du compte, créer un documentaire ». Elle prévoit poursuivre en photo tout en enrichissant ses projets. Son entreprise s’agrandit et devient plus performante de semaine en semaine. Elle cherche toujours à apporter quelque chose de nouveau à son entreprise, afin d’évoluer constamment. Chose certaine, c’est qu’elle ressent du plaisir à réaliser ses projets et ça ne changera pas demain.