SAINT-PASCAL – Depuis un peu plus de 10 ans, Sébastien Beaulieu exerce le métier de forgeron, un rêve qu’il caresse depuis l’âge de 16 ans. Il a, le 12 novembre dernier, inauguré sa boutique Brindacier, sise au 676, rue Taché à Saint-Pascal qui met en valeur les produits qu’il forge dans son atelier de ferronnerie d’art situé tout juste derrière.
Retour dans le passé? Non, car le jeune homme de 36 ans forge des accessoires non pas traditionnels comme des outils ou des fers à cheval, mais davantage décoratifs, faisant passer le métier de forgeron à ferronnier d’art. « Parfois, des gens arrêtent à mon atelier pour me faire réparer des pièces d’équipements ou des outils et je le fais avec plaisir », de mentionner celui qui a déménagé son atelier de Saint-Germain à Saint-Pascal en 2010.

L’enseigne forgée de la boutique Brindacier de la rue Taché. On peut d’ailleurs voir le premier coq-girouette conçu par M. Beaulieu.
Ainsi, M. Beaulieu forge des sculptures, lampes, estampes, chandeliers, bougeoirs, meubles, fleurs, girouettes, tisonniers, crochets, poignées, rampes d’escalier, clôtures, etc. Il utilise pour ce faire différents métaux ouvrés dont l’acier, l’acier inoxydable, le cuivre et le laiton.
Bien que la finalité des produits finis ait changé, les outils demeurent les mêmes : marteaux, pinces, poinçons, étaux, enclumes, feu de forge, cisailles, scies à métaux, limes, meules, etc.
D’ailleurs, l’enclume de 800 livres qu’il utilise provient de la famille Normand de Saint-Pascal, alors que l’entreprise tenait elle-même une forge.

L’un des derniers coqs-girouette fabriqués par M. Beaulieu à l’intérieur de la boutique.
Formé par M. Clermont Guay
Sébastien Beaulieu tient la seule forge entre Saint-Jean-Port-Joli et Rimouski. C’est d’ailleurs avec le forgeron port-jolois, M. Clermont Guay, qu’il a appris les bases du métier en début 2000.
« Je terminais mon cours de soudeur-monteur à Québec et je suis arrêté en passant voir M. Guay pour lui demander s’il avait de la place pour me former. Après m’avoir montré comment arrondir une barre, comment mettre une pointe…, il voit bien que j’ai une certaine habileté et me demande si je sais souder. Au lieu d’y demeurer trois semaines, j’y suis resté une année », mentionne-t-il sourire au coin.

La section Coin Cadeau dans la boutique Brindacier
Une autre section dans la boutique Brindacier.
C’est en forgeant que l’on devient forgeron
En pratiquant le métier, Sébastien Beaulieu comprend ce que veut dire le vieil adage « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ». « Il n’y a pas de meilleur proverbe, dit-il, car il faut que tu pratiques jour après jour ».

Hubert Doyon, aide-forgeron, en action.
Il donne en exemple les girouettes qu’il a commencé à fabriquer en 2013. « Avant je référais les gens à M. Guay, mais depuis qu’il en fait moins et que je m’en fais demander plus, je m’y suis mis ». On peut d’ailleurs voir sa première création du genre, un coq, devant la façade de la boutique. En entrant à l’intérieur du magasin, on peut en constater l’évolution en admirant le même produit, mais cette fois de conception beaucoup plus raffinée.

L’atelier de ferronnerie d’art, où l’on retrouve la forge, derrière la boutique
Sébastien Beaulieu désire transférer sa forge dans le parc industriel de Saint-Pascal, en bordure d’autoroute, pour un atelier de ferronnerie d’art plus grand. On peut joindre M. Beaulieu au 418 308-0533.

