L’exposition « Créatures de grèves » de Jean-Sébastien Veilleux de Saint-Jean-Port-Joli connaît depuis peu une seconde vie. Grâce à la magie de la technologie, le photographe propose une immersion numérique à 360° qui rend hommage aux artisans de cette exposition.
COVID oblige, Jean-Sébastien Veilleux n’a eu d’autres choix que de se réinventer cette année s’il désirait poursuivre son travail artistique. Le programme « Connexion création » du Conseil des arts du Canada a été la bougie d’allumage.
Cette microsubvention, destinée à adapter un contenu déjà existant en une expérience numérique, lui ouvrait la porte à marier sa passion des dernières années pour la photographie avec ses expériences passées dans le domaine des technologies numériques. Son exposition « Créatures de grèves », présentée pour la première fois à l’été 2015 au Centre socioculturel Gérard-Ouellet, était à son avis la candidate parfaite à adapter.
« Beaucoup de gens de la région ont contribué au succès de cette exposition. En lui offrant une deuxième vie, je leur rends hommage en quelque sorte et ça contribue aussi à faire rayonner la communauté et la région un peu partout », raconte le photographe.
L’exposition a été renommée « À la recherche des créatures de grèves ». Le concept est celui d’un photographe qui enquête sur les indices laissés par ces créatures en bordure de la mer. Jean-Sébastien Veilleux est donc retourné sur les lieux qui lui avaient inspiré l’exposition initiale et où certains des clichés avaient été réalisés.
En se rendant sur le site internet creaturesdegreve.biz à partir d’un ordinateur — la plateforme n’est pas supportée sur tablette numérique ou téléphone intelligent —, le visiteur fait son entrée de cet univers immersif combinant images réelles et virtuelles. En déplaçant le curseur de gauche à droite et de haut en bas, l’environnement se décline en 360° et les indices concernant les créatures défilent dans l’attente d’être consultés. En cliquant dessus, ceux-ci s’ouvrent et présentent à l’écran l’information concernant chacune des créatures. Attention, pour fonctionner, votre ordinateur doit toutefois être doté de la toute dernière version de Google Chrome.
« C’est le genre de projet où tu ne calcules pas ton temps, mais je dirais que ça représente un bon quatre mois intense d’ouvrage. C’était beaucoup de programmation à tester », explique Jean-Sébastien Veilleux.
Le photographe avoue cependant être très heureux du résultat. Ce projet est un bon exemple de ce côté entrepreneur qui le suit dans son travail d’artiste et qui le pousse sans cesse à rebondir. Il songe désormais à marier davantage la photographie et les technologies numériques dans d’autres projets artistiques.
« J’aimerais éventuellement en arriver avec des projets de réalité augmentée qui font une utilisation plus poussée des technologies au profit de l’art. Au-delà de la photographie, c’est l’expérience entre la personne qui entre dans un univers et qui interagit avec qui me stimule », conclut-il.