Publicité

Accès-Logis : on demande sa reconduction

Les grandes organisations municipales ainsi que les regroupements représentant l’ensemble des secteurs coopératif, de l’économie sociale et du milieu de l’habitation social et communautaire, ont demandé d’une seule voix au gouvernement du Québec de reconduire et de financer adéquatement le programme AccèsLogis, dans le prochain budget du Québec.

Pour les représentants de la Fédération québécoise des municipalités et de cette large coalition, le développement du logement social et communautaire est essentiel pour soutenir les ménages moins nantis et les personnes vulnérables, en plus d’être une politique rentable sur le plan économique. « L’enjeu du logement continue de toucher un grand nombre de personnes et de collectivités partout au Québec. Nous devons donc poursuivre les efforts pour développer davantage de logements sociaux et communautaires », a déclaré le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), M. Richard Lehoux.

Le logement communautaire représente, dans plusieurs milieux ruraux, la seule alternative abordable et de qualité pour les aînés ou les familles à faible ou modeste revenu. « L’accès au logement est un facteur important pour assurer la vitalité des villes et des villages sur l’ensemble du territoire et pour permettre aux gens de demeurer dans leur communauté d’appartenance», selon M. Richard Lehoux. Pour cette raison, il est important que le programme AccèsLogis soit maintenu, mais également que les mesures financières permettant la réalisation des projets d’habitation communautaire en région soient reconduites. Pour M.  Robert De Nobile, président du Regroupement des offices d’habitation du Québec (ROHQ), « il importe d’offrir aux plus de 40 000 Québécois qui figurent sur les listes d’attente des offices d’habitation des solutions permanentes pour se loger, le programme AccèsLogis étant un levier significatif pour les communautés dans leur économie régionale ». Le FRAPRU, pour sa part, craint le remplacement d’AccèsLogis par d’autres formules, comme le supplément au loyer. « Ce serait la privatisation de l’aide au logement », indique Mme Véronique Laflamme, porte-parole du regroupement. Selon elle, le logement social est la formule la plus adéquate et durable. Il permet de répondre à toute la diversité des besoins, assure des investissements dans la construction de logements, notamment pour les familles, de rénover des vieux immeubles, de fixer des loyers qui rencontrent la capacité de payer des ménages à faible et à modestes revenus, tout en contribuant à la réhabilitation de secteurs dévitalisés dans les villes. Pour toutes ces raisons, l’ensemble des partenaires demande au gouvernement du Québec de reconduire le programme AccèsLogis sur cinq ans et de prévoir dans son prochain budget les sommes permettant la réalisation d’un minimum de 3 000 unités de logement par année.