SAINT-ALEXANDRE – Le candidat du Parti québécois, André Simard, croit que le Québec doit se doter le plus tôt possible d’une politique agricole axée sur la souveraineté alimentaire. Il s’est engagé à travailler en ce sens dès l’élection d’un gouvernement dirigé par son parti.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) définit la souveraineté alimentaire par « le droit des peuples à définir leur propre politique agricole et alimentaire; à protéger et à réglementer leur production et leurs échanges agricoles nationaux afin d’atteindre des objectifs de développement durable; à déterminer leur degré d’autonomie alimentaire et à éliminer le dumping sur leurs marchés. »
Celui qui agissait comme critique de l’opposition officielle en matière d’agriculture et d’alimentation avant le déclenchement des élections, croit non seulement que les libéraux ont laissé aller le secteur agricole, ils lui ont même nui, dit-il. Malgré les recommandations du rapport de la commission Pronovost en 2008, le Québec n’a toujours pas de politique agricole, déplore le candidat.
78 % à 33 %
« En presque 25 ans, la proportion des aliments consommés et issus du Québec a chuté de 78 % en 1985 à 33 % en 2009. Si chaque consommateur québécois achetait pour 30 dollars de plus d’aliments d’ici à chaque année, les ventes gonfleraient d’un milliard de dollars en cinq ans », renchérit le candidat péquiste. La politique de souveraineté alimentaire du Parti québécois fera passer la proportion des aliments du Québec consommés ici à 50 %, dit-il.
André Simard y voit de nombreux avantages tels que la création d’emplois, des investissements privés importants dans les régions et la fierté de consommer des aliments produits chez nous. C’est pourquoi son parti propose, entre autres, de faciliter le développement de nouvelles appellations contrôlées et d’inciter les grandes chaînes d’alimentation et la SAQ à promouvoir les produits québécois.
Protéger les terres
Enfin, André Simard a insisté sur la protection des terres agricoles. Les engagements du PQ se traduisent notamment par une révision de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles et des règles de la Commission de protection du territoire agricole.
« Si nous voulons cultiver nos terres pour nous alimenter et nous enrichir, nous devons les protéger. Au cours des dernières années, des consortiums étrangers ont manifesté leur intention de se porter acquéreurs des terres agricoles québécoises », a aussi déclaré le candidat Simard.

