Pour le candidat libéral Andrew Caddell, la gestion de l’offre est très controversée parmi les « libre-échangistes » du gouvernement fédéral. « Ils préfèrent un marché totalement ouvert pour les produits agricoles, qui favoriserait les producteurs de bœuf, de grains et de blé de l’ouest du Canada », soutient-il.
Par voix de communiqué, M. Caddell dit ne pas avoir été surpris d’entendre récemment un collègue d’Ottawa, qui travaille dans le domaine de la politique commerciale, affirmer que les agriculteurs du Québec sont « les enfants choyés du Canada. » Selon Andrew Caddell, « c’est aussi la position de la plupart des députés conservateurs-réformistes qui siègent à la Chambre des Communes, dont M. Harper de Calgary, un économiste de l’extrême droite, qui croit en une stratégie industrielle du « laisser-faire ».
Un gouvernement conservateur majoritaire mettrait ces gens au pouvoir, craint le candidat libéral. « De leur côté, les bloquistes peuvent chialer, mais ils n’auraient aucune influence sur ces Conservateurs droitistes. Seul le Parti libéral, qui a sa propre stratégie rurale, veut encourager la croissance de nos industries agricoles, et protégera nos fermes et nos collectivités rurales », renchérit M. Caddell.
Dépendance
Ce dernier accuse « les libre-échangistes » de préférer une stratégie de dépendance vis-à-vis des Américains. « Être dépendant des fermes américaines mettrait en péril l’approvisionnement en produits laitiers si la frontière était fermée; abolir la gestion de l’offre menacerait la survie de nos fermes laitières, ce qui causerait un grand exode des fermes », croit le candidat libéral.
Notant la valeur économique de l’agriculture, il soutient que le Canada devrait, comme c’est le cas pour plusieurs pays comme la France et la Suisse, supporter les producteurs agricoles devant les tribunaux internationaux. M. Caddell dit que le Canada doit avoir « une industrie laitière forte qui assure l’approvisionnement pour nos producteurs de fromage, de beurre, de yogourt et de lait. »