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Au revoir les devoirs, bonjour la lecture

Au Kamouraska, le concept du « pas de devoir » a été implanté dans trois établissements de niveau primaire, à Saint-Roch-des-Aulnaies, Sainte-Louise et Saint-Onésime.

« C’est une demande des parents du conseil d’établissement », se souvient Caroline Dufour, qui dirigeait ces trois écoles l’an dernier. « Ce qui est particulier, c’est que c’était autant des parents d’élèves performants que d’autres en difficultés d’apprentissage », ajoute-t-elle.

L’équipe-école s’est ainsi penchée sur la question. « Il fallait faire en sorte que les élèves ne perdent pas leur temps. Des fois, c’est le parent qui faisait le devoir à la place de l’enfant. » Si les devoirs ont été abolis, les soirées ne sont pas entièrement libres. Les leçons restent et les enfants doivent lire chaque soir. « C’est bon pour l’imaginaire, les mots de vocabulaire, etc. ». Au 3e cycle du primaire, en préparation du secondaire, il peut y avoir des devoirs, les professeurs fonctionnant plus au cas par cas.

À Rivière-du-Loup, toujours au sein de la même Commission scolaire, une autre façon de faire a été instaurée à l’École primaire internationale St-François. « Il y avait un peu d’inquiétude de la part des parents, car il y avait des habitudes. Mais ça s’est placé », de préciser la directrice Sonia Julien.

Là-bas, la récitation a été abolie et on a mis en place le DEL (Défi Enrichissement Lecture). « Le fil conducteur c’est la lecture. Le jeune est avisé aux deux semaines de ce qu’il a à travailler et c’est en lien avec ce qui se fait en classe. Ainsi, il y a moins de stress, plus de qualité de vie. Bref on veut que la pédagogie reste à l’école et on veut que les parents s’intéressent à ce que font leurs enfants, plutôt qu’ils agissent comme des enseignants », conclut madame Julien.

Au sein de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, aucun projet en ce sens n’a été mis de l’avant.

Le débat sur les devoirs et leçons est relativement récent. Par contre, certaines écoles primaires du Québec ont pris l’initiative de donner plus de place à la lecture plutôt qu’aux devoirs et leçons depuis quelques années déjà. Dans le contexte actuel de coupures dans les budgets et dans l’aide aux devoirs, par exemple, ces façons de faire sont de plus en plus discutées dans le monde de l’éducation.