Le groupe folk québécois Avec pas d’casque offrira un concert unique, intimiste et chargé d’émotions dans l’église de Saint-Pascal le 12 juillet à 20 h, dans le cadre du festival ARCHIPEL. Pour le collectif montréalais, il s’agira d’une première prestation au Kamouraska, et aussi d’un moment très spécial.
« Ce sera notre dernier spectacle à cinq avec Simon Trottier, le guitariste et bassiste qui nous accompagne sur scène depuis le début de la tournée. Il ne pourra pas faire le reste de l’été, parce qu’il va devenir papa. Pour nous, ce sera donc un concert très émotif », dit en entrevue au journal Stéphane Lafleur, chanteur et auteur-compositeur du groupe.
Fondé en 2004, Avec pas d’casque a tranquillement creusé son sillon dans le paysage musical québécois, et a gagné son public au fil des ans, souvent par le bouche-à-oreille. « On n’est pas un groupe de télé ou de médias. On essaie juste de faire de meilleures chansons que la fois d’avant. Je pense que les gens sentent la sincérité derrière le projet », confie Stéphane Lafleur, en soulignant l’importance de l’amitié et du plaisir dans le groupe.
D’ailleurs, ce sont ces liens d’amitié qui expliquent selon lui la longévité d’un projet que les membres croyaient éphémère à ses débuts. Même le nom du groupe, inspiré d’une expression utilisée par le journaliste sportif Jean Dion pour désigner un joueur de hockey sans casque, a été choisi un peu à la blague. « J’aimais cette contradiction dans l’expression. Mais on pensait que le groupe durerait deux semaines. Si j’avais su, j’aurais peut-être réfléchi plus longtemps », dit-il en riant, ajoutant que leurs chansons laissent une grande place à l’interprétation personnelle.
« C’est une poésie assez ouverte. Les gens peuvent y mettre ce qu’ils veulent, y projeter leur propre vécu. Pour moi, c’est un échange. Même si je suis en avant, et que c’est moi qui chante, il y a toujours un retour du public, quelque chose qui circule, qui nous traverse tous. »
Spectacle unique
Ce souci du partage est au cœur de leur rapport à la scène. Chaque spectacle est unique, influencé par le lieu, l’ambiance, et la réceptivité des spectateurs. « Il n’y a jamais deux soirs pareils. Pour nous, c’est une forme de communion. Pas au sens religieux, mais dans le sens de créer quelque chose ensemble, entre nous et les gens dans la salle. »
À l’église de Saint-Pascal, les spectateurs auront droit à des chansons extraites de leurs albums, dont le plus récent, Cardinal, sorti en 2024, tout en douceur et en résonances, à l’image du spectacle qu’ils promettent au public d’ARCHIPEL. « On n’est pas un groupe qui joue fort, alors l’église est un lieu parfait pour nous », estime M. Lafleur, précisant que leur musique épouse naturellement l’acoustique enveloppante des lieux patrimoniaux, dont les églises. « Le plus beau compliment, c’est quand quelqu’un arrive là un peu par accident, qu’il ne nous connaît pas, et qu’il ressort avec un grand sourire parce qu’il s’est passé quelque chose. »
ARCHIPEL frappe un grand coup avec cette prestation. La présence d’un groupe aussi renommé dans une formule aussi intime risque d’être l’un des temps forts du festival, qui se déroule au Kamouraska du 11 au 13 juillet.
Stéphane Lafleur, à la voix et à la guitare, Joël Vaudreuil à la batterie, Mathieu Charbonneau aux claviers et au piano, Nicolas Moussette au lapsteel et à la basse, et Simon Trottier, guitariste-bassiste composent le groupe. Les billets sont en vente sur le site festivalarchipel.ca.