Publicité

Avenir incertain pour les cadets de l’Air au Kamouraska

LA POCATIÈRE — À l’approche de leur 50e anniversaire, l’avenir n’a jamais été aussi incertain pour les cadets de l’Air du Kamouraska. Devant les inscriptions à la baisse et une diminution du fonds de fonctionnement, le commandant de l’Escadron 761, le capitaine Claude Lauzier, sonne l’alarme.


 « J’ai 12 cadets cette année. Pour être viable, aux yeux de la Ligue des cadets de l’Air, ça nous en prend 30 », d’indiquer le capitaine Claude Lauzier, impliqué au sein de l’organisation depuis 2001.

Cette diminution du nombre d’inscriptions, qui est constante depuis quelques années, ampute grandement le fonds de fonctionnement donné par la Ligue des cadets de l’Air et la Défense nationale, au sein d’une organisation qui prend en charge tous les frais entourant les cadets. «

En moyenne, un cadet coûte 1500 $ par année à son organisation. Quand on a moins de jeunes, on reçoit moins d’argent, mais les activités restent les mêmes et les frais continuent d’augmenter pareil », de préciser le commandant de l’Escadron 761.

Pour palier, l’organisation doit s’en remettre à différents moyens de financement au courant de l’année. L’auto-cadets à la grandeur de la province et la collecte de bouteilles à l’échelle régionale permettent à l’Escadron de se maintenir la tête hors de l’eau. Mais pour combien de temps? « Ça fait au moins quatre ans que la Ligue parle de nous fermer. Si on ferme à La Pocatière, les jeunes n’iront pas plus à Rivière-du-Loup, ils vont quitter le mouvement. Ce n’est pas comme à Québec où il y a un corps de cadets à tous les coins de rue », de déclarer Claude Lauzier.

Intimidation et préjugés

Dans un milieu déjà fortement sollicité, les cadets de l’Air du Kamouraska n’ont d’autres choix que d’espérer une augmentation significative du nombre d’inscriptions pour assurer leur survie. Toutefois, les préjugés et l’intimidation que doivent parfois subir les jeunes impliqués dans le mouvement peuvent en décourager certains. « Il y a des jeunes qui vont se faire intimider parce qu’ils portent l’uniforme. Certains ont abandonné à cause de ça. Pourtant, porter un uniforme, ça se voit dans tous les sports », de s’exclamer Claude Lauzier.

De plus, une méconnaissance du mouvement des cadets conduit souvent à des préjugés qui, encore aujourd’hui, sont difficiles à défaire. « Les gens pensent que c’est l’armée. Dans les faits, c‘est un mouvement civil. Pour être dans l’armée, la loi dit qu’il faut avoir 18 ans. Depuis 10 ans, il y a seulement deux jeunes qui ont évolué au sein de notre Escadron qui se sont enrôlés à l’âge adulte », ajoutait-il.

50 ans 

Le 7 mai prochain, l’Escadron 761 Région du Kamouraska célébrera son 50e anniversaire lors d’une soirée retrouvailles qui se tiendra au Centre Bombardier. À l’approche de cette étape anniversaire, Claude Lauzier voulait rappeler ces mots : « Le corps de cadets appartient à la communauté. C’est au Kamouraska de se prendre en main et de se demander s’il y tient. »