LA POCATIÈRE – Que se soit parce que la chaleur a fait apparaître des vers blancs, ou parce que les gens comprennent mal les instructions liées à la biométhanisation, les bacs bruns ne semblent pas s’être faits beaucoup d’amis depuis leur apparition sur le territoire du Kamouraska. Pourtant, la réalité serait toute autre.
Depuis l’hiver dernier, Co-éco s’occupe de sensibiliser les gens du Kamouraska à la réalité de la Collecte qui carbure. Quatre rencontres qui ont réuni un total de 200 personnes à Saint-Alexandre, Saint-Pascal, Saint-Pacôme et La Pocatière ont été organisées, plusieurs kiosques d’informations se sont tenus dans différents événements et en tout temps les gens peuvent contacter Co-éco via la ligne info, au 856-2628.
Si les commentaires négatifs sur la collecte à trois voies semblent dominer, Marie-Joëlle Côté, agente de communication chez Co-éco, assure que ce n’est pas l’opinion de la majorité. « Les gens désirent participer et ils veulent avoir des trucs pour savoir comment faire », précisait-elle. Cependant, Mme Côté reste réaliste, car elle sait très bien que ce genre de façon de faire demande du temps avant de s’implanter dans les mœurs quotidiennes. « C’est un peu comme le recyclage, il y a encore des gens réfractaires, 20 ans plus tard », s’exclamait-elle.
Problématiques
Jusqu’à tout récemment, les gens avaient éprouvé peu de problèmes avec leur bac brun. La première canicule de l’été au Kamouraska aura changé la donne. « Certaines personnes nous ont contactés pour des problèmes de vers blancs, mais ce sont des cas isolés. Ça reste marginal », de confier Marie-Joëlle Côté. Quelques trucs pour éviter ces indésirables : éviter d’envoyer les viandes crues et les fruits de mer, faire des étages de papier journal dans le bac, réutiliser les sacs bruns en papier de l’épicerie, ou congeler son compost et le sortir la veille du ramassage. Dans tous les cas, il est recommandé de toujours mettre son bac sur le bord de la rue les jours de collecte, et cela, même s’il n’est pas rempli à pleine capacité. « Si les gens pratiquent ces trucs et astuces, normalement, il n’y a pas de problèmes », de partager Mme Côté.
Simplifier le message
Une lettre ouverte publiée récemment sur leplacoteux.com et partagée sur les médias sociaux critiquait les instructions fournies pour le bac brun. Mme Côté reconnaît que le message devra être simplifié. « Les gens doivent se souvenir que le bac peut accueillir les résidus alimentaires et les résidus de jardinages. Ce qui allait à la récupération continue d’aller au bac bleu », soulignant au passage de malheureux exemples en ce sens.
Au cours des prochains mois, Co-éco poursuivra sa sensibilisation en utilisant de nouveaux moyens de communication. « Cet automne, nous aurons des publicités radio et des capsules vidéo à la télévision. L’été prochain, nous ferons aussi du porte-à-porte », de conclure Marie-Joëlle Côté, précisant au passage que les commerces, industries et institutions seront aussi ciblés.

