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Besoin criant d’un médecin dans l’Est du Kamouraskastephanie_gendron20141027

SAINT-ALEXANDRE – Les intervenants en santé et politique de l’est du territoire du Kamouraska s’inquiètent. La couverture médicale est loin d’être optimale dans cette partie du territoire. 

Le problème est connu depuis des années. Il s’est par contre amplifié lorsque les médecins de famille de Rivière-du-Loup Michel Nadeau et José Poulin ont pris leur retraite. « De nombreux patients se sont retrouvés orphelins à Saint-Alexandre, Saint-André et Saint-Joseph », résume le directeur des services professionnels du CSSS de Kamouraska Gaétan Lévesque.

Si les patients en perte d’autonomie ont été rapidement repris par les intervenants du territoire kamouraskois, la problématique demeure, entre autres pour les patients moins urgents. Actuellement, un docteur reçoit des patients environ une fois par mois à l’arrière de la pharmacie de Saint-Alexandre et plusieurs se réfèrent aux installations d’urgence de Pohénégamook ou Rivière-du-Loup, en attente d’être référé à un médecin plus à l’ouest.

« L’an passé, nous avons failli accueillir un médecin 5 jours par semaine, à même le CHSLD Villa Maria », lance la mairesse de Saint-Alexandre, Anita Ouellet Castonguay, bien au fait du dossier. Sa lecture de la situation est simple : si un médecin de Saint-Alexandre dessert son milieu, ce serait un nouvel arrivage intéressant pour l’hôpital de La Pocatière, qui veut maintenir ses services. « C’est un attrait pour nous, mais pour l’hôpital de La Pocatière également. Nos familles sont de plus en plus nombreuses ici à Saint-Alexandre ». Actuellement, par habitude et pour des raisons de proximité, les résidents de l’extrême est de la MRC préfèrent se rendre à l’hôpital de Rivière-du-Loup.

Maintenant, si tout est prêt pour accueillir un médecin à Saint-Alexandre, ce qui pourrait grandement intéresser Saint-André et Saint-Joseph, reste à trouver le médecin lui-même. « On ne peut pas les attacher. Je sais aussi qu’un jeune médecin se sent souvent plus en confiance avec un docteur plus expérimenté près de lui. Ce sont différentes problématiques que l’on doit surmonter », ajoute madame Ouellet Castonguay.

Du côté du CSSS, on affirme porter une attention particulière à cette particularité lors du recrutement des médecins.