LA POCATIÈRE – Le dossier de la bibliothèque municipale de La Pocatière a mobilisé plus de 60 citoyens, mercredi dernier, lors d’une soirée d’information tenue à la salle du conseil. Bien que les citoyens aient applaudi la démarche des administratrices démissionnaires, ils ont réservé leurs derniers applaudissements au maire Bernard Généreux qui a annoncé que son administration allait étudier à nouveau le dossier.
Ainsi, le conseil municipal propose 25 500 $ pour l’embauche d’une ressource à 2/3 temps pour gérer la bibliothèque, une offre qui équivaut à près de 18 $/h pour 25 heures de travail. La proposition de départ de la Ville était de 20 000 $.
Par contre, les citoyens veulent plutôt un temps plein. Le manque à gagner est donc de 10 000 $. « Nous pensions recevoir des félicitations, mais finalement on se fait tirer des roches », de soupirer le maire Bernard Généreux.
Solutions
La Ville voit deux possibilités pour résoudre le conflit. « Soit elle remet la gestion de la bibliothèque à un conseil d’administration autonome ou elle reprend la gestion et engage une ressource pour administrer les services », de mentionner le directeur général de Ville La Pocatière, M. Michael Schmouth.
Un citoyen a proposé de financer le 10 000 $ via des activités-bénéfices auprès de la population. Une autre solution provenant de la salle serait que les bénévoles chefs d’équipes assument la réouverture de la bibliothèque pour les services de base, jusqu’à ce que le dossier soit réglé.
Une citoyenne remet une pétition qui demande l’embauche d’une ressource à temps plein.
Pris dans l’engrenage
Plus tard, le maire affirmait aux citoyens qu’il « en coûterait bien plus que 25 500 $, si la Ville reprenait la gestion de la bibliothèque ». Cette déclaration aura été la carte supplémentaire que les dissidents culturels attendaient. « Lorsque tu mets le bras dans l’engrenage, le corps suit inévitablement », a-t-il ajouté.
Par contre, le maire a démontré aux citoyens son désir de régler le dossier, en acceptant de considérer une seconde fois la question du financement, sans toutefois offrir un chèque en blanc, tout en précisant la volonté de la ville de faire de la culture une « priorité absolue ». « La Ville promet de devenir un carrefour culturel et promet éventuellement l’implantation d’une Maison de la Culture », de conclure le maire Généreux.