LA POCATIÈRE – Le consortium Bombardier-Alstom réagit aux déclarations de l’entreprise espagnole CAF qui prétend répondre aux exigences de la Société des transports de Montréal pour le renouvellement du parc de voitures du métro de Montréal.
Dans une lettre adressée à MM. Michel Labrecque, président, et Yves Devin, directeur général de la Société de transport de Montréal, le lundi 3 mai dernier, les présidents pour l’Amérique du Nord de Bombardier Transport et de Alstom, MM. Raymond Bachant et Pierre Gauthier démolissent les arguments de la firme espagnole.
D’abord, MM. Bachant et Gauthier soutiennent que « l’expérience alléguée par la firme espagnole de trois contrats de métro sur pneus est fausse. » Ceux-ci poursuivent en disant que le seul contrat à l’actif de la compagnie est celui de Santiago signé en 2007, dont les premières voitures ne roulent que depuis six mois, « alors que le requis du système éprouvé par la STM est de cinq ans. »
MM. Bachant et Gauthier ajoutent que la contribution de la firme CAF sur deux contrats au Mexique s’est limitée à la fabrication des caisses. « La totalité des bogies sur pneus ont été conçus par Bombardier », écrivent-ils.
Contenu québécois
Les présidents du consortium ajoutent, entre autres, que l’entreprise n’a jamais gagné un contrat de cette taille et que sa prétention de pouvoir garantir 60 % de contenu québécois ne passe pas l’examen. Bombardier-Alstom, au contraire, cumule plus de 40 ans de partenariat avec son réseau de fournisseurs, disent-ils.
« L’assurance énoncée d’être en mesure de rencontrer à la fois 60 % de contenu québécois et l’échéancier de livraison d’une première rame de neuf voitures en service commercial en 32 mois sans aucune assise locale, aucun réseau de fournisseurs établis, ni aucun représentant commercial francophone local est inconcevable », soutiennent MM. Bachant et Gauthier.
Le consortium maintient qu’il peut amorcer les travaux dès maintenant et éviter tout délai pouvant résulter d’un nouvel appel d’offres.