LA POCATIÈRE – Le consortium formé de Bombardier Transport et d’Alstom Transport a dévoilé, lundi matin, les premières voitures du métro de Montréal à l’usine de la compagnie Bombardier à La Pocatière. Il portera le nom Azur.
Les quelque 600 employés de l’usine pocatoise avaient été invités à participer à cette annonce en présence de plusieurs invités de marque, dont la première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, et le maire de Montréal, M. Denis Coderre.
Des personnalités, dont Mme Pauline Marois et M. Denis Coderre aux commandes du nouveau métro.
Photo: Maurice Gagnon
La première rame de neuf voitures sera testée à Montréal au cours des prochains mois. Au total, 468 voitures seront fabriquées à La Pocatière pour remplacer la flotte actuelle et pour le prolongement du métro. La livraison devrait s’étaler jusqu’en 2018. Les nouvelles voitures entreront en circulation à partir du milieu de 2014.
La nouvelle voiture du métro de Montréal a été dévoilée en grande pompe
Photo: Maurice Gagnon
Retombées
Il s’agit d’un projet de 1,9 milliard, financé à 75 % par le gouvernement du Québec, a mentionné Mme Marois. Sa réalisation, dit-elle, s’intègre dans la stratégie de son gouvernement d’électrifier tout le transport en commun à Montréal d’ici 2025. « Aujourd’hui, nous célébrons le savoir-faire du Québec », a déclaré la première ministre.
Président de Bombardier Transport, Amérique du Nord, Raymond Bachant, a insisté sur l’importance des retombées économiques d’un tel projet pour le Québec, notamment pour les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Montérégie et de la Beauce. Plus de 150 fournisseurs canadiens, dont une centaine établis au Québec, contribuent à la réalisation du projet dont le contenu canadien excède 60 %.
Ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Pascal Bérubé se dit fier que les voitures « les meilleures au monde soient construites chez nous. » Le maire de Montréal, Denis Coderre, partage ce sentiment de fierté. « Quand le métro a été inauguré, il y a plus de quarante ans, il ouvrait une nouvelle ère pour notre métropole. Montréal entrait, en quelque sorte, dans la modernité. Avec les nouvelles voitures, nous rentrons résolument dans le XXIe siècle », dit-il.
Sylvain Hudon, maire de La Pocatière, Pierre Gauthier, président chef de la direction, Alstom Canada, Raymond Bachant, président Bombardier Transport Amérique du Nord, Pauline Marois, première ministre du Québec, Pascal Bérubé, ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Denis Coderre, maire de Montréal, Michel Labrecque, président du conseil d’administration de la STM et Carl Desrosiers, directeur général de la STM.
Photo: Maurice Gagnon
Fiabilité et service
Le président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal, Michel Labrecque, croit que les nouveaux équipements permettront non seulement d’accroître la fiabilité et la qualité des services, mais aussi l’achalandage qui est présentement de 900 000 déplacements par jour.
Parmi les caractéristiques de ces nouvelles voitures, notons les fenêtres panoramiques, une intercirculation sur toute la longueur du train de neuf voitures, des portes 27 % plus larges, une suspension pneumatique optimisée, une capacité accrue de 8 % et des systèmes d’information et de sécurité à la fine pointe de la technologie. La STM estime que ces voitures rouleront pendant 50 ans.
Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, a remercié « la population locale et régionale qui, tout au long du processus d’octroi du contrat pour le renouvellement des voitures du métro de Montréal, est demeurée confiante en la capacité de notre expertise québécoise de répondre aux besoins de la Société de transport de Montréal. »
Il a rappelé le lien qui unit le milieu pocatois à la grande famille Bombardier depuis 40 ans. Non seulement une bonne partie des voitures de l’actuel métro de Montréal ont été fabriquées à La Pocatière au milieu des années 1970, mais aussi la Fondation J. Armand Bombardier a investi dans la construction du complexe sportif en 2007.
M. Hudon a brièvement rappelé la saga du renouvellement des voitures qui a « connu sa part de rebondissements » et où la communauté s’est mobilisée pour soutenir les travailleurs de l’usine et signifier au gouvernement du Québec l’importance d’accorder le contrat « à une entreprise possédant l’expertise requise et localisée au Québec. »
Les médias ont finalement été invités à se rendre à la piste d’essai pour voir la rame de 9 voitures en fonction avec, entre autres, à son bord, Mme Marois et M. Coderre.
