Le rehaussement du calibre au sein des formations de la Ligue de hockey Côte-Sud Coors Light préoccupe également l’Impérial de Saint-Pascal dans une perspective à moyen et long terme. Cela n’est toutefois pas ce qui a motivé l’année sabbatique décrétée par l’organisation pour la prochaine saison, de rappeler le président Éric Lemelin.
« Les directives de la Santé publique, la capacité d’accueil du Centre sportif de Saint-Pascal dans les circonstances et le respect de nos commanditaires dans le contexte économique actuel sont vraiment les raisons derrière notre décision qu’on a annoncée le 11 septembre dernier », martèle Éric Lemelin.
La rapidité avec laquelle la COVID-19 oblige les organisations à s’adapter à un contexte en constant changement vient également les conforter dans leur décision, ajoute le président. Il souligne à juste titre que la Ligue devait initialement, si le contexte le permettait, reprendre ses activités le 30 octobre. La saison régulière est maintenant repoussée à janvier 2021.
Quant au rehaussement du calibre, qui était une condition sine qua non au retour des Seigneurs de La Pocatière pour la prochaine saison afin que la formation soit plus compétitive face à ses adversaires, l’Impérial avoue que cet élément n’était pas un enjeu pour l’équipe cette année. Éric Lemelin reconnaît toutefois que cette question de « profondeur », que les Seigneurs espèrent pouvoir compenser cette année en recrutant des joueurs de l’Impérial, risque de se poser également pour la formation pascalienne à moyen ou long terme.
« Oui, le calibre a été rehaussé à travers le temps au sein de la Ligue pour diverses raisons. C’est aussi vrai que ce n’était pas notre souhait initial quand on a adhéré à la LHCS. Ce qu’on voulait principalement, c’était de permettre à nos joueurs juniors locaux d’avoir une porte d’entrée dans le hockey senior », poursuit-il.
Ce rehaussement de calibre qui s’est observé au fur et à mesure que la Ligue a pris de l’expansion vers l’Ouest, entre autres, a fini par forcer la main à l’Impérial à faire « un peu » de place à des joueurs de l’extérieur, même si Éric Lemelin croit que son organisation l’a fait de façon plutôt « contrôlée » ces dernières années. Lorsqu’on lui rapporte que des joueurs des Seigneurs n’étaient pas intéressés cette année à poursuivre au sein de l’équipe si c’était pour se faire « donner des volées », Éric Lemelin ajoute : « Oui, il y a peut-être eu une escalade au point où certains joueurs ont cessé de jouer à cause qu’ils ne se sentaient plus à la hauteur. Encore là, ce n’était pas le projet initial auquel on adhérait ».
La solution passe-t-elle par une seule équipe kamouraskoise au sein de la LHCS Coors Light à l’avenir ? Éric Lemelin confirme que la question a été brièvement abordée avec les Seigneurs et que la formation pocatoise est peut-être plus prête que celle de Saint-Pascal à pousser davantage cette réflexion à court terme. S’il poursuit en disant qu’une fusion n’est pas dans les plans de son organisation dans l’immédiat, il reconnaît par contre que les conditions de jeu actuelles au sein de la LHCS ne sont possiblement pas viables pour les deux formations kamouraskoises à long terme.
Saison surprise ?
L’Impérial de Saint-Pascal a peut-être pris une année sabbatique de la Ligue de hockey Côte-Sud Coors Light, mais le président de la formation assure que son organisation est toujours active. Il n’est d’ailleurs pas exclu que l’Impérial saute sur la glace au courant de l’hiver, au sein d’une forme quelconque de saison surprise.
« On est à regarder un modèle d’affaires qui pourrait être en mesure d’être compatible avec la réalité actuelle et les règles sanitaires édictées par la santé publique. On invite les gens à rester à l’affût, ils pourraient être surpris. »
À lire également :