Celle qui a formé trois « athlètes de la voix »

Qu’ont en commun Peggy Bélanger, Geneviève Lévesque et Lysianne Tremblay? Toutes trois sont originaires de la région et chantent soit à l’université, soit dans des maisons d’opéra européennes. Trois parcours qui ont en commun une période d’apprentissage auprès de Nicole Biron, professeure de chant classique. Rencontre avec celle qui a formé trois de celles qu’elle désigne comme des « athlètes de la voix ».

Le premier ingrédient du succès, selon cette enseignante et chanteuse soprano? Le support du milieu familial. « Si les parents n’encouragent pas la pratique du chant classique ou s’ils veulent faire de leur enfant une vedette trop vite, l’élève désapprend à mesure qu’il apprend »,  affirme Mme Biron.

L’attitude du chanteur est aussi déterminante, selon la professeure. « La passion pour la musique doit être plus grande que la peur ou l’orgueil afin de vaincre le trac des spectacles. Cela suppose force et humilité »,  souligne-t-elle.

Le talent seul ne semble donc pas garant d’une carrière en chant. « Le fait d’entreprendre ou non une carrière en musique dépend beaucoup de la personnalité de l’artiste », précise la dame.

Patience, confiance et détermination sont de rigueur, selon la professeure et chanteuse.


Peggy Bélanger

Certains de ses élèves ont à peine six ans, alors que d’autres sont des retraités. La musique étant, aux yeux de Mme Biron, un moyen de découverte de soi, l’âge de l’élève n’a aucune importance. « Lysianne, Peggy et Geneviève ont osé chercher leur propre vérité, et non un vedettariat particulier. Elles n’étaient pas des imitatrices », relate-t-elle.


Lysianne Tremblay

Mmes Bélanger, Lévesque et Tremblay « sont passionnées, sensibles et possèdent une imagination débordante ainsi qu’une musicalité naturelle », explique celle qui leur enseigna pendant une période allant de quelques mois à plus de 5 ans. 


Genèviève Lévesque

Déceler et exploiter le talent

Nicole Biron, qui prit ses premiers cours universitaires de chant alors qu’elle était dans la trentaine, dit tout faire pour rendre ses leçons agréables. Son objectif premier? Transmettre le plaisir de chanter.

La professeure travaille tant le corps que l’imagination, en demandant par exemple à ses élèves de chanter en faisant des gestes farfelus. « Je riais beaucoup avec Nicole! », se rappelle Lysianne Tremblay.

Le chant est instinctif, sensuel et passe par le corps, selon Mme Biron.

Le professeur doit rechercher le naturel de la voix et ce, en travaillant tant les sinus et la gorge que la respiration. « Un professeur de chant, c’est une paire d’oreilles qui indique à son élève ce qu’il fait de moins bien et comment il pourrait faire mieux », conclut-elle.