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Chasse printanière concluante à Pointe-à-Lacaillerichard_lavoie20140924

MONTMAGNY – Cette première expérience de chasse printanière a eu lieu au nord de la terre appartenant à la Ville de Montmagny, dans le secteur de Pointe-à-Lacaille, dans le cadre du Projet pilote de gestion intégrée des oies. L’on y a chassé entre le 17 avril et le 18 mai. Le biologiste et coordonnateur du projet, M. Benoît Gendreau, considère que les résultats sont positifs. 

Le tirage au sort a favorisé une trentaine de personnes des 125 inscrites. Puisqu’on pouvait amener des invités, ce sont 124 chasseurs qui ont chassé à Montmagny. Le tarif était de 250 $ par jour, pour chaque groupe généralement formé de quatre personnes. Quelque 170 oies ont été récoltées durant cette première expérience de 31 jours. « Cela fait une moyenne d’environ 5,45 oies par jour », de mentionner le biologiste. Compte tenu du faible succès de reproduction de la grande oie des neiges au printemps 2014 (7-8 %), les résultats de chasse sont satisfaisants, à ses yeux.



Cache de chasse au champ, mise en terre, avec panneau coulissant permettant de se camoufler à souhait. D’autres techniques de chasse sont illustrées sur le site migrationdesoies.ca (Photo : Benoit Gendreau)

Les chasseurs provenaient surtout de la région de Québec, de Montréal, de l’Estrie, du Centre-du-Québec, mais, somme toute, peu de celle de la MRC de Montmagny et des environs, bien que certaines journées leur étaient réservées. La chasse s’est faite dans une cache mise en terre, sans guide, et l’on devait fournir son matériel, à l’exception d’appelants que l’on pouvait louer.

Mentionnons que pour réaliser ce projet les autorités responsables ont modifié la réglementation en vigueur qui interdit la chasse à l’oie au nord de la route 132.

Plusieurs interventions de promotion ont été faites dans les médias régionaux et les quotidiens nationaux, entre autres, dans le Journal de Québec et de Montréal et dans de revues spécialisées de chasse et pêche. Il y a certainement eu des retombées économiques, mais elles ne sont pas quantifiées.

Cette chasse printanière visait également à éloigner des champs attenants les oies qui, au printemps, viennent brouter les pousses.


Benoit Gendreau montrant une technique de chasse.

Argent réinvesti

L’argent récolté par cette activité est réinjecté dans le projet de chasse printanière. Un champs a été semé de maïs dans le secteur de la rivière des vases, entre le marais de Canards illimités et les étangs municipaux d’épuration des eaux. La Ville a contribué à cette « culture attrayante » pour les oies.

De plus, grâce à une subvention de la Fondation de la Faune du Québec, deux petits étangs ont été aménagés dans ce secteur. « Il s’est observé de belles espèces rares [d’oiseaux] ce printemps dans ces étangs », de dire M. Gendreau, mentionnant que cela attire aussi les oies. Dans ce cas, cela favorise les observateurs d’oiseaux, tout autant que les chasseurs. « Ça amène aussi un volet biodiversité au projet », souligne-t-il. Des nichoirs pour canards et autres oiseaux ont aussi été installés dans ces lieux.

La chasse printanière à Pointe-à-Lacaille devrait se poursuivre l’an prochain. Elle durera tant qu’il s’y fera une chasse de qualité et que l’on aura les ressources logistiques et humaines pour continuer. De plus, cela ne semble pas perturber la migration des oies dans la région et si jamais c’était le cas, l’on cesserait d’y chasser. Cette chasse est l’un de plusieurs éléments du projet pilote de gestion des oies.

À lire la semaine prochaine : « Projet intégré de gestion de gestion des oies, un aperçu »