L’ethnologue Jean Simard et le photographe François Brault ont lancé récemment aux Éditions GID un très beau livre intitulé « Cimetières. Patrimoine pour les vivants. » L’ouvrage de 450 pages en grand format contient 475 illustrations, dont 350 en couleur.
Dix collaborateurs ont mis en commun leurs travaux pour accoucher de ce volume. « Il se compose de quatre grands chapitres qui traitent à la fois de l’histoire, de la géographie, de l’ethnologie, de l’art, de la symbolique, de l’appartenance religieuse et de la typologie des cimetières des villes et des régions du Québec », raconte M. Simard.
S’ajoutent dix cahiers thématiques traitant, notamment, des anciennes formes d’inhumation chez les Amérindiens, les colons européens et les marins; des coutumes et pratiques anciennes, etc.
Une partie du cimetière ad sanctos de Saint-Roch-des-Aulnaies dont parle le livre
Saint-Roch-des-Aulnaies
Le livre s’intéresse à une centaine de cimetières. La région de la Côte-du-Sud y est bien représentée puisqu’un cahier entier traite du cimetière ad sanctos de Saint-Roch-des-Aulnaies. Ce texte est de Pierrette Maurais et les dessins sont de Nicole Bourgault qui a aussi fait la restauration des monuments. Le livre montre aussi le cimetière de Saint-Jean-Port-Joli, le monument du matelot anglais (anse à Pierre-Jean) de même que le cimetière protestant du rang Pinguet à Saint-Damase.
Selon Jean Simard, les gens ont un rapport ambigu avec le cimetière. Un rapport, dit-il, « fait à la fois de répulsion et d’attachement. » Pour l’ethnologue, « le cimetière éloigne parce qu’il nous confronte à l’échéance inéluctable. » Par ailleurs, il attire également parce qu’il parle des familles, des gens d’un village ou d’un quartier ou encore d’une profession.
Jean Simard sera présent au Salon du livre de la Côte-du-Sud.