Claude Langlais tend la main à la relève

KAMOURASKA – Claude Langlais a annoncé la semaine dernière qu’il ne solliciterait pas un 3e mandat à la mairie de Kamouraska. Il est temps, dit-il, de penser à soi et sa famille. C’est donc en novembre prochain que le maire prendra ses premières vacances depuis son élection à la tête de la municipalité; il y a de cela huit ans.

Claude Langlais a constaté que le rôle de maire a changé. La gestion des municipalités est plus exigeante pour les petites municipalités qui comptent moins d’employés, explique-t-il, et le maire doit faire le suivi des dossiers quotidiennement. Ce n’est toutefois pas la raison de son départ, assure-t-il. Il dit avoir aimé ce travail de développement pour sa communauté. « Je ne suis plus dans la cinquantaine. L’âge est là », rigole-t-il.

Claude Langlais se réjouit pour la relève à la mairie. « Ce sera très intéressant pour une personne de s’impliquer comme maire avec une vingtaine d’organismes en plus de tous nos bénévoles. » Le maire dit avoir aimé la collaboration des citoyens pendant ses mandats. « Ils ont fait des critiques constructives pour l’amélioration de la municipalité. Il fallait seulement être à leur écoute », dit-il.

Appel à tous

Malgré l’exigence de la tâche, M. Langlais affirme qu’il est possible pour un résidant actif professionnellement de pourvoir au poste de maire. « C’est possible en agençant son horaire. Beaucoup de maires de la MRC ont un travail journalier. Ils peuvent être accompagnés par du personnel et aussi déléguer certaines tâches. »

Claude Langlais laisse entendre que plusieurs femmes seraient intéressées à la vie municipale, mais qu’elles n’osent faire le saut. « Nous avons déjà eu sept femmes à la table des maires de la MRC, mais aucune pour notre municipalité. Ce serait un précédent de nommer une mairesse à Kamouraska. Elle serait la première. »

Claude Langlais ne veut pas donner de conseil aux prétendants au poste de maire. « Ce serait prétentieux de ma part. Ils vont arriver avec leur vision et leur plan et présenter cela à la population. En tant que citoyen, je vais les écouter. »

Toutefois, le futur retraité de la mairie assure qu’il offrira toujours sa collaboration aux prochains élus « Mais, n’attendez pas de moi d’être une belle-mère », ajoute-t-il à la blague.

Fierté

Le maire est fier de Kamouraska, autant de la municipalité que du tout Kamouraska avec ses 17 municipalités. « On a fait beaucoup en quatre ans. Avant, nous travaillions en vases clos. Maintenant, nous avons plus d’ententes municipales. Une petite municipalité ne peut pas tout avoir. En nous unissant, nous avons de meilleurs services à coût moindre », ajoute-t-il.
Au cours de son mandat, M. Langlais soulève deux dossiers dont il savoure la fierté, soit la Politique familiale (2010) et le Plan de développement (2012). « Ce n’est pas tout de dire que nous sommes pour la famille. C’est important de le mettre par écrit », explique M. Langlais.

Du côté du développement, les dossiers se complètent. Celui de la mise en norme de l’eau potable est sur le bureau du ministre de l’Environnement. « Il faut être patient, attendre et faire les suivis », lance-t-il. Le développement résidentiel est un autre dossier qui interpelle M. Langlais. « Nous voulons nous développer, mais nous devons penser à protéger nos territoires agricoles », soutient-il.

D’ici la fin de son mandat, M. Langlais espère voir l’avancement de la restauration du Quai Taché en plus des dossiers mentionnés ci-haut. Pour M. Langlais, l’Agriculture et le Tourisme demeurent les deux grands joyaux de Kamouraska.