RIVIÈRE-DU-LOUP – Dans la présentation de ses nouvelles règles budgétaires, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a imposé des compressions de quelque 110 M$ dans le réseau scolaire, ce qui représente plus de 1,1 M$ pour la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup.
La Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup dénonce ces compressions. Au regard de leur ampleur, elle ne voit pas comment celles-ci n’auront aucun impact sur les services aux élèves et à la population.
« Je connais bien le réseau de l’éducation. J’y oeuvre depuis nombre d’années. J’ai été longtemps impliquée dans les comités de parents. C’est du jamais vu. Je suis profondément choquée de la tournure des événements. Nous n’avons reçu aucun signe avant-coureur. Ces compressions sont contraires à ce que le gouvernement du Québec a affirmé lors du discours sur le budget. Nous sommes d’autant plus étonnés que celui-ci ne cesse de répéter sur toutes les tribunes que l’éducation est sa priorité. Nous nous attendons à ce que les mesures aient un impact sur l’ensemble des services offerts. Notre région a été durement frappée par la crise financière et, à coup sûr, ces compressions budgétaires affaibliront encore plus notre tissu économique. Il ne faut jamais perdre de vue que tout l’argent que reçoit la commission scolaire est réinvesti dans la communauté », a-t-elle laissé entendre.
Selon Mme Samson, ces compressions sont inacceptables et elles affecteront inévitablement la qualité des services.
« Dans une organisation comme la nôtre, dont les frais d’administration sont les plus bas dans le secteur public, ces compressions nous placent dans une position difficile, voire intenable. À l’échelle du réseau, nous sommes une petite commission scolaire. Sur le plan administratif, nous fonctionnons avec un minimum de ressources. C’est très décevant pour nos gens qui travaillent fort sur un très vaste territoire pour offrir les meilleurs services possible. Trop souvent on oublie que la très grande majorité des membres de notre personnel sont sur le terrain, qu’ils oeuvrent directement dans nos écoles et nos centres. Je ne vois pas comment les services aux élèves ne seront pas affectés. Les services fournis par notre commission scolaire sont indissociables des services aux élèves ».
La présidente a indiqué qu’elle s’interrogeait sur les intentions réelles du gouvernement qui effectue ces compressions, tout en demandant aux commissions scolaires de performer en matière de réussite et de persévérance scolaires, d’être proactives pour répondre aux besoins sans cesse croissants de main-d’oeuvre spécialisée.
« Je suis dans l’obligation d’avouer mon incompréhension totale. Où est la cohérence? Comment pourrons-nous maintenant atteindre les cibles et objectifs établis dans le cadre de la convention de partenariat 2010-2013 avec le MELS? Ces compressions arrivent au moment où les choix budgétaires sont déjà arrêtés pour l’année scolaire 2011-2012, que nous sommes sur le point de signer les conventions de gestion et de réussite éducative avec chacun de nos établissements. L’effort demandé est sans commune mesure. À lui seul, le centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir devra absorber près de la moitié des compressions. Ce centre — qui est notre fierté — joue un rôle clé dans le développement de notre communauté. De telles compressions vont assurément avoir une incidence dans l’établissement de nos priorités en formation professionnelle. »
Selon Mme Samson, le gouvernement fait fi des efforts qu’ont déployés les commissions scolaires au cours de la dernière année, et ce, dans le cadre de la Loi 100.