LA POCATIÈRE – Une étude de spécialistes mandatée par le ministère de l’Environnement démontre qu’il serait préférable de privilégier le tri des matières recyclables plutôt que de consigner le verre, nous apprenait récemment La Presse.
Le ministre David Heurtel privilégiait toutefois un système de consigne pour les bouteilles de vin. Selon Ian Chartrand de la CO-ÉCO, il est d’abord heureux qu’un débat en ce sens ait lieu présentement. Toutefois, comme l’organisme Pro-Consigne, il se questionne beaucoup sur l’étude en question, basée principalement sur un principe économique. « L’étude du CREATE (Centre de recherche en économie de l’environnement, de l’agroalimentaire, des transports et de l’énergie) fonctionne tel un chiffrier électronique dans lequel on intègre diverses variables afin d’obtenir des résultats. Dans le scénario présenté par le CREATE, la consigne a été élargie aux contenants de boisson en carton, ce qui vient fausser les résultats », estime-t-il. Pro-Consigne ajoute également que ce qui est important dans ce débat est la complémentarité des deux systèmes de récupération, par leur mise en opposition.
Pour les intervenants dans le domaine, une statistique parle d’elle-même : le fait que l’étude estime à 71% le taux de recyclage pour les contenants d’aluminium qui sont consignés, alors que ce taux chute à 31 % lorsque ces mêmes contenants ne sont pas consignés. Sans la consignation, les taux de recyclage et de valorisation des contenants chuteraient drastiquement, estiment-ils.
