Selon la MRC de Kamouraska, la crue printanière des rivières du Kamouraska a été au-dessus de la moyenne, mais somme toute, elle aura causé peu de dégâts.
Jointe au téléphone le 17 avril, Mme Valérie Labrecque, coordonnatrice de la gestion intégrée de l’eau pour la MRC de Kamouraska, a tracé un portrait rassurant de la situation. « Nous étions un peu inquiets à cause de l’hiver très froid que nous avons connu et des abondantes chutes de neige en fin de saison, a-t-elle indiqué. Heureusement, la fonte rapide n’a pas fait trop de dégâts. »
On se souviendra que le sol et les fossés gelés ont empêché l’eau de s’écouler normalement dans la Grande Anse de La Pocatière, provoquant la fermeture de la route 132 la fin de semaine du 19 avril. La situation s’est depuis à peu près résorbée.
Les rivières
La rivière Kamouraska est celle qui a connu la crue la plus préoccupante. Selon Mme Labrecque, plusieurs témoins ont dit que c’était probablement la plus forte montée des eaux des 15 dernières années. Mercredi matin, la route 132 a dû être fermée à l’entrée est du village de Kamouraska. « Les glaces se sont accumulées à l’embouchure de la rivière et l’eau a envahi la route, a indiqué la coordonnatrice. Quelques bâtiments agricoles ont été légèrement inondés, mais il n’y a pas eu de dommages majeurs. » Jeudi, probablement grâce à la température plus fraîche, le niveau de l’eau redescendait et Mme Labrecque considérait qu’une remontée est peu probable.
À Saint-André, il y a eu quelques débordements dans les champs à l’embouchure des cours d’eau. Le temps froid a aidé à minimiser les dégâts.
La rivière Ouelle a bien réagi et les embâcles qui se sont formés ont cédé en quatre secousses, facilement absorbés par la plaine inondable. Selon M Frédéric Lee, directeur général de Saint-Pacôme : « C’était une année à risque, mais les travaux réalisés sur la rivière après l’inondation majeure de 2005 nous aident grandement. » La seule alerte a été lorsqu’une accumulation de glace près de l’ancien pont Hudon a menacé deux poteaux d’Hydro Québec alimentant la station de pompage. Appelés d’urgence, les techniciens d’Hydro-Québec ont procédé à une dérivation du courant électrique pour alimenter la station et éviter des désagréments nauséabonds à la population.
La crue de la rivière du Loup arrive toujours plus tardivement. En général, cette rivière sort de son lit pour plusieurs semaines chaque année. En cette année de forte crue, elle commence à déborder, mais ne présente pas de danger inhabituel. Selon Valérie Labrecque, un embâcle s’est formé à Sainte-Hélène, mais semble peu menaçant.
Quant à la rivière Saint-Jean, elle se comporte bien pour l’instant. Mme Labrecque a conclu en affirmant que le printemps 2014 laissera le souvenir de crues abondantes, mais heureusement, sans grandes conséquences.